Violence contre les élus. "C'est lamentable d'en arriver là" : un maire équipé d'un bip anti-agression pour sa sécurité

Le maire de Claira, dans les Pyrénées-Orientales, victime de trois agressions en deux ans et demi, déplore une montée des violences envers les élus. Il bénéficie désormais d'un système d'alerte direct avec les forces de l'ordre.

Le 3 juillet dernier, c'était la fois de trop. Marc Petit, maire de Claira, une commune au nord de Perpignan, a subi ce jour-là une troisième agression depuis le début de son mandat, en 2020. Alors, quand le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales lui a proposé un "bip anti-agression", Marc Petit a accepté.

"Je suis effaré"

"Je suis effaré d'en arriver à un système comme celui-là", déplore-t-il. Ce système d'alerte, c'est en fait un boîtier sur lequel il suffit d'appuyer trois fois en cas de problème. Les forces de l'ordre sont alors immédiatement prévenues et la victime est géolocalisée automatiquement.

Si ce genre de dispositif existe, c'est que je ne dois pas être un cas isolé.

Marc Petit, maire de Claira

"C'est compliqué d'appeler la gendarmerie devant l'agresseur, ça ne fait que faire monter la violence et les insultes", relate Marc Petit. Avec ce boîtier d'alerte, il se sent tout de même plus en sécurité. D'autant qu'en tant que maire, il est souvent amené à intervenir sur le terrain.

En plus de ce boîtier personnel anti-agression, son numéro de portable ainsi que celui de son épouse ont été référencés comme "prioritaires" auprès des forces de l'ordre : s'ils appellent le 17, ils ne devraient pas avoir à attendre.

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Les violences envers les élus en augmentation

Selon le maire, les violences envers les élus ne cessent d'augmenter. Ces dernières années, les démissions d'élus se multiplient. "Les réseaux sociaux n'aident pas. Tous les maires ont subi des attaques violentes sur Facebook", raconte Marc Petit.

Pour lui, il est important que la justice réagisse vite : "on ne peut pas laisser passer ce type d'acte. Il faut un rappel à l'ordre rapide, et une sanction adaptée".

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