En Haute-Vienne, seuls 30 clubs proposent du foot féminin, contre une centaine pour les messieurs. Pourtant, la demande est forte. L'US Nantiat a par exemple été créé en mars 2019 : trois mois plus tard, il rassemble une trentaine de joueuses.
Elles sont en train d'écrire une nouvelle page dans l'histoire de ce petit club de la Haute-Vienne. Les footballeuses de l'US Nantiat jouent leur premier match contre l'Etoile sportive Nouic Mézières, trois mois seulement après leur formation.
La dernière fois qu'il y a eu une équipe de foot en féminine à Nantiat, c'était en 1970. Ca n'a duré qu'un an, là on va faire beaucoup mieux ! (Christophe Pierrot, coach)
Les femmes veulent investir le terrain et au plus près de chez elles.
Les garçons ont l'avantage d'avoir beaucoup de clubs près de chez eux. Ca n'est pas trop le cas pour les filles. Il y a très très peu de club dans la région : il doit y avoir Limoges, Saint-Leonard et c'est à peu près tout. C'est bien d'avoir un club à quelques minutes de chez soi, c'est sûr ! (Chelsea Copeman, capitaine de l'équipe)
En Haute-Vienne, le nombre de footballeuses licenciées a doublé depuis 2015, mais les clubs ne répondent pas à la demande.
Moi ce que je dirais aux autres clubs, c'est de ne pas avoir peur de se lancer. Justement, on peut avoir de bons résultats dans des petites communes rurales, qui vont parfois même survivre grâce au foot féminin. (Geoffrey Savignat, président de l'Etoile sportive Nouic Mézières)
Ouvrir des clubs féminins en zone rurale, c'est permettre à plus de femmes de se professionnaliser dans l'univers du football, jusque là majoritairement masculin.
En Haute-Vienne, les footballeuses ne représentent que près de 8% des licenciés (1.000 joueuses sur un total de 13.000).
Mais il y a espoir. Murielle Dumont pratique le football depuis 20 ans. Elle a vu son sport évoluer… et dans le bon sens !
Je pense que le regard des gens a changé. Certains, même en milieu rural, sont contents de dire qu'ils ont une équipe féminine dans leur club. (Murielle Dumont)