Haute-Vienne : la SPA menace de ne plus assurer la fourrière

Le déficit se creuse à la SPA de Haute-Vienne, plombée par sa partie "fourrière", délégation de service public. De quoi remettre en jeu le fonctionnement de l'association. Les communes refusent de mettre la main à la poche, insatisfaites du "service rendu".

Cela fait des années que cela dure, mais cette fois "c'est terminé : nous ne financerons plus." La menace du président de la SPA de Haute-Vienne vise la partie fourrière du refuge départemental de Couzeix, "une prestation de service public". Elle accueille 600 chiens et 1200 chats chaque année. "Si rien ne change", insiste Guy Donnart, "dans deux ans nous fermons". 

Car la fourrière "accuse un déficit chronique, systémique," passé de 40.000 euros il y a quelques années, à 163.000 euros aujourd'hui "qui sont comblés par le refuge, ce qui est totalement anormal : ce n’est pas à une association, à but non lucratif, de se substituer."

63 centimes pour ramasser un animal, c'est une demi-cigarette par an et par habitant. Si on continue sur ces bases, dans 2 ans y a plus rien ici.

Guy Donnart, président de la SPA de Haute-Vienne

Pour héberger un animal ramassé sur la voie publique, la SPA de Haute-Vienne facture aujourd'hui 63 centimes à la collectivité - bien trop peu, pour le président de la SPA. "C'est la moitié de ce qu'elle devrait : la moyenne des zones équivalentes, a minima, c'est 1.50 euro !"

Dialogue de sourds

Le président de la SPA aimerait bien, justement, discuter : "c’est très difficile, il n’y a pas de communication du tout." Et à l'entendre, le prix est bien au centre du problème : "lorsque nous augmentons de 60 à 63 centimes, comme il y a deux ans, c’est une affaire d'Etat ! Depuis des années, nous augmentons centime par centime, sinon ils nous répondent que cela fait 100% d'augmentation, et c’est vrai. Mais 63 centimes, ce n’est pas le coût de la fourrière, c’est tout simple.

En attendant, Guy Donnart refuse de prendre les animaux des mairies "qui ne paient pas". Et assume de puiser dans les caisses du refuge, pourtant financé par des dons. Ce que l'association ne devrait pas faire. Mais à l'en croire, il n'a pas d'autre choix : "si l'on continue sur ces bases, dans 2 ans il n'y a plus rien ici".

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