Les SDIS, Services départementaux d'incendie et de secours, souffrent, eux aussi, de la hausse du coût du carburant. En Haute-Vienne, les élus tirent la sonnette d'alarme. L'inflation et les hausses de salaires des pompiers décidées par l'Etat ne sont pas soutenables pour les finances des collectivités. Ils réclament un bouclier tarifaire.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En Haute-Vienne, le financement du service d'incendie et de secours a coûté 1,6 millions d'euros de plus en un peu moins de deux ans. Rien qu'en 2022, c'est + 500 000 euros pour la revalorisation de 3,5% du point d'indice des pompiers et 700 000 euros pour l'énergie soit 1,2 millions d'euros.

"Depuis deux ans, nous subissons des augmentations permanentes, le point d'indice, la prime feu. Aujourd'hui, on subit la crise énergétique. Nous n'avons pour cela aucune contrepartie de l'Etat" déplore Pierre Allard, président du SDIS.

Tous les SDIS de France sont affectés par les mêmes problèmes. Le fameux effet ciseaux : une hausse des dépenses, sans hausse des recettes et sans contrepartie de l'Etat qui impose pourtant une partie de ces nouvelles factures.

Les services départementaux d'incendie et de secours sont financés par les cotisations des collectivités locales : département, communautés de communes et communes. La situation actuelle imposerait de leur infliger une augmentation de ces cotisations de l'ordre de 8% dans le département. Impensable en ce moment. Les collectivités doivent elles-mêmes faire face à l'accroissement de leurs coûts de fonctionnements. Certains bâtiments ne sont peu ou plus chauffés. 

"Cette année, c'est + 700 000 euros à la charge des collectivités qui financent le SDIS. Ce que nous demandons, pour les SDIS, comme pour les collectivités, c'est que l'Etat mette enfin en place un bouclier tarifaire pour encadrer les prix de l'énergie, parce qu'on ne pourra plus payer ces factures indéfiniment" s'insurge Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole.  Sa collectivité doit assumer à elle seule près de la moitié des 1,2 millions d'euros d'augmentation du budget du SDIS. Une dépense évidemment non anticipée qui plombe les comptes. 

"Pour le point d'indice, son augmentation est une mesure de justice sociale que nous ne contestons pas. Nous contestons la méthode, l'Etat décide de cette augmentation, de manière unilatérale, sans la compenser, alors que c'est nous qui payons. Nous demandons à ce que cette hausse de salaire soit compensée" complète le président de la Métropole. 

La mission flash lancée par l'assemblée des départements de France, après les feux de forêt en Gironde cet été, a plaidé pour une refonte des financements des SDIS. Un financement repensé pourrait associer d'autres partenaires notamment les assurances.

"On sauve des biens. Ce qui permet aux assurances d'économiser des indemnisations" plaide Pierre Allard. 

En attendant ces solutions de long terme, il y a une urgence à gérer. 

"Le gouvernement doit : soit baisser les taxes sur le carburant pour les véhicules de secours, soit mettre en place un bouclier tarifaire par rapport aux coûts de l'énergie" résument de concert les élus, quel que soit leur bord politique. 

Une lettre cosignée par le président du département et celui du SDIS donc été envoyée au ministère de l'Intérieur pour faire part de cette urgence. 

Les débats qui entourent le projet de loi de finance présenté au parlement risquent d'être animés. Tous les députés, hors majorité, vont présenter des amendements pour aller dans le sens du bouclier tarifaire.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information