Mardi 1er août, la terre a épuisé toutes les ressources qu'elle est en capacité de produire jusqu'à la fin de l'année. Le village de Rilhac-Lastours tente, à son échelle, d'enrayer le phénomène avec un engagement dans l'écologie. D'autres défis restent encore à relever en Limousin.
Le 1er août 2018 était "le jour du dépassement". A compter de cette date, la terre a épuisé toutes les ressources qu'elle est en capacité de produire jusqu'à la fin de l'année. Elle vit désormais à crédit. La France avait atteint ce seuil dès le mois de mai 2018. "La terre ne peut pas régénérer ses ressources. Le stock diminue pour les années à venir. Et normalement à partir de maintenant, on devrait arrêter de consommer des ressources naturelles", explique Martine Laplante, présidente des Amis de la Terre en Limousin.
Les efforts doivent être faits par chacun et peu importe si une petite action n'a pas tout de suite un impact. C'est ce qu'essaye de faire la village de Rilhac-Lastours en Haute-Vienne, à son échelle. Depuis quelques années, la mairie s'est engagée en faveur de l'écologie et a mis en place une politique environnementale.
La commune de seulement 374 habitants a installé une éolienne et un champ de panneaux photovoltaïques. Une démarche écologique qui vise aussi à sensibiliser les communes environnantes. "Les collectivités se doivent de montrer l'exemple, produire des énergies propres, réduire sa consommation. On essaye de par nos petits moyens de créer une énergie plus propre", indique Sébastien Fissot, président de l'asso "Citoyenne solaire" et adjoint à Rilhac-Lastours.
Le transition écologique passe aussi par la fin du gaspillage alimentaire et un meilleur contrôle de l'obsolescence programmée. Mais les mentalités doivent changer. L'association Les Amis de la terre en Limousin oeuvre dans ce sens avec une campagne pour augmenter la durée de vie des produits. Là encore, le chemin est encore long à parcourir.