Il y a 207 millions d'années une météorite s'écrasait sur Rochechouart en Haute-Vienne. Un évènement qui allait modifier pour toujours la structure géologique du secteur. Aujourd'hui ce sont des chercheurs originaires de Bruxelles qui étudient cette curiosité.
L'astroblème de Rochechouart, une curiosité mondiale. Il y a environ 207 millions d'années une météorite de 1500 mètres de diamètre s'écrasait sur cette zone qui verrait par la suite la construction de la ville de Rochechouart (Haute-Vienne).
Toute la structure géologique du secteur fût alors tout simplement pulvérisée, fondue, les roches mélangées. Aujourd'hui en faisant une simple promenade dans la ville on découvre d'incroyables beautés.
Jetez un oeil à l'église, son cloché vrillé et déjà totalement étonnant, mais approchez vous un instant des pierres qui constituent l'édifice, elles sont étonnantes, uniques, un agrégat de divers minéraux, magnifique.
Aujourd'hui l'astroblème de Rochechouart est même une réserve naturelle nationale, le Limousin en compte seulement trois : l'étang des Landes à Lussat (23), la tourbière des Dauges à Saint-léger-la-Montagne (87) et l'astroblème de Rochechouart.
Un groupe de chercheurs belges est actuellement sur place pour étudier le phénomène. Pour cela il faut remonter l'histoire : "[l'impact a] tué toute vie, dans un rayon d'au moins 500 kilomètres, donc jusqu'à Orléans, presque Paris, il a tout tué." Explique Nicolas Bost, géologue, co-auteur des "Curiosités géologiques de la Haute-Vienne".
Au pied du château de Rochechouart, qui accueille aujourd'hui un musée d'art contemprorain, le géologue scrute les pierres qui constituent l'entrée : "La météorite tombe, elle pulvérise tout et elle éclate les cailloux qui partent dans l'atmosphère, ça retombe et tout cela va se cimenter dans un bloc avec des parties plus fines qui constituent une espèce de pâte qui va durcir et constituer ces roches magnifiques."
Etonnamment, il a fallu attendre les années 60 pour que les scientifiques s'interessent de près au phénomène. Et aujourd'hui il suscite toujours autant leur curiosité. Grâce a la création de nouveaux outils, ces géologues belges peuvent découper sur place des échantillons pour les étudier plus tard dans leur laboratoire à Bruxelles.
"Comprendre la nature de la météroite qui est tombée il y a environ 200 millions d'années à Rochechouart, cela nous permet de revenir dans le passé et d'essayer de légèrement mieux comprendre la vie de notre système solaire." Précise Thomas Déhais, doctorant à l'université de Bruxelles.
Loin d'avoir révélé tous ses secrets l'astroblème de Rochechouart n'a pas fini d'éveiller notre curiosité.