En Haute-Vienne, on la retrouve sous plusieurs noms dans les archives : Noêmi Chaslus a bâti un établissement particulier : une école ménagère agricole. Diverses matières y étaient enseignées, mais le travail de la terre restait la priorité. Un parcours de femme étonnant à découvrir grâce aux archives de la photothèque Paul Colmar.
À Aureil, en Haute-Vienne, dans son château des Séchères (autrefois Seychères), Noêmi Chaslus prônait le retour à la terre.
Près de l'attelage chargé de foin, la propriétaire pose aux côtés de "ses terriens". Des mises en scène photographiques où l'on veille que la laine soit bien filée, que les bœufs pour le labour soient bien attelés.
Créer sa propre école ménagère agricole. Mlle Chaslus veut intéresser les gens aux travaux des champs, et ce, dès l'âge de dix ans. En toile de fond, un vaste mouvement du clergé limousin pour reconquérir les Maçons migrants dans les années 1890. (page 70)
Dans nos campagnes désertifiées, alors que les maçons creusois et autres artisans des campagnes limousines ont filé dans les villes - pour trouver du travail et des chantiers - inlassablement, Noêmi Chaslus forme femmes et enfants. "Tu écoutes quand on essaie de t'éduquer !"
Femme philanthrope, paternaliste, Noêmi Chaslus est aussi très croyante. On la dit à l’origine, en 1897, de l’Œuvre des dames limousines et creusoises qui intervient à Paris dans le milieu de la diaspora limousine.
Cette femme de caractère a enfin joué un rôle important dans l'organisation et le déroulement des ostensions limousines de la première moitié du siècle.
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