La délibération du Parc Naturel Régional de Millevaches sur sa stratégie de développement des énergies renouvelables vient d'être publiée. Ses nombreux élus refusent de soutenir les projets éoliens. Au nom de la préservation du paysage.
Entre la Creuse et la Corrèze, sur les communes de Peyrelevade et Gentioux se dressent les seules éoliennes du Parc Naturel Régional de Millevaches. Les premières de l'ex-Limousin, exploitées depuis 2005.
La préservation du paysage
Resteront elles à jamais l'unique parc éolien du PNR ? La question se pose, car les élus du Parc, représentant 124 communes, 9 EPCI (les communautés de communes) et trois départements (la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne) ont voté contre l'implantation d'éoliennes sur le périmètre du Parc, au nom de la préservation du paysage.
"Ca rentre en conflit avec un des piliers de notre chartre qui est notre bible au PNR et qui est la préservation des paysages avec des équipements qui font parfois plus de 200 mètres et qui ont un impact majeur dans le paysage", explique Philippe Brugère, le président du PNR.
Lutter contre le changement climatique
Cette position du PNR de Millevaches prise dans le cadre du développement des énergies renouvelables n'a pas fait l'unanimité, mais presque.
Deux élus se sont abstenus, un seul a voté contre. Le maire de Mansat-la-Courrière, une commune creusoise, estime que la priorité, c'est d'agir pour lutter contre le changement climatique
"Je ne vois pas aujourd'hui comment on peut se priver de l'énergie du vent alors que le changement climatique nous arrive en pleine figure, c'est quelque chose d'inconcevable. C'est dire "le vent, on n'en a pas besoin". Aujourd'hui, il y a des changements inéluctables dus au changement climatique et à mon avis, il est encore temps d'agir."
Avis consultatif
Les associations anti-éoliennes, comme Mille vents debout pour le plateau de Millevaches, estiment entre 17 et 20 le nombre de projets en cours sur le périmètre du PNR, pour 65 éoliennes.
Cet avis du PNR les réjouit donc car il pourrait peser dans la balance, même si au final les préfets des trois départements auront le dernier mot pour chaque projet.