Loup : le Plan national présenté aux éleveurs de la Haute-Vienne

Un mois après les premières attaques d'un troupeau sur la commune de La Croix-sur-Gartempe, dans le nord de la Haute-Vienne, une réunion d'information organisée, ce lundi 24 avril 2023, par la Préfecture et la Chambre d'agriculture, doit présenter les contours du "Plan national loup" aux éleveurs

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Activé en Haute-Vienne depuis 2021, le Plan national loup prévoit la mise en place d'une série des mesures d'accompagnements pour les éleveurs.

Ce dispositif a un double objectif : élaborer une nouvelle méthode de gestion de l’espèce, fondée sur une meilleure connaissance de ses modes de vies, pour mieux la protéger et permettre également la protection des troupeaux et des éleveurs.

Mais les éleveurs, en première ligne dans la difficile cohabitation avec le loup, et souvent démunis après une attaque, ne connaissent pas forcément ce plan national, ni les modalités pour obtenir une indemnisation des bêtes abattues.

La réunion d'information programmée ce lundi 24 avril dans la commune de La Croix-sur-Gartempe, où a été répertoriée la dernière attaque de loup dans le département, doit permettre aux autorités compétentes d'expliquer la procédure à suivre après une prédation.

Une procédure d'indemnisation simple

En cas d'attaque, l'éleveur doit prévenir en premier lieu l'Office français de la biodiversité, chargé de la protection et de la restauration de la biodiversité (sous la tutelle des ministères chargés de l'Écologie et de l'Agriculture). "Il faut protéger le cadavre de la bête pour éviter que les charognards comme les renards ou les oiseaux ne viennent détruire la scène de crime", insiste Emilie Pons, vice-présidente de la chambre d'agriculture 87

Un constat sera alors effectué par les agents de l'organisme. Si les résultats de l'enquête confirment l'hypothèse d'une attaque du loup, le dossier est transmis la Direction Départementale des Territoires, en préfecture, puis l'éleveur sera indemnisé selon un barème national en fonction de l'âge, de la race, etc.

Généralement, cette indemnisation varie entre 200 et 250 euros par bête, et jusqu'à 500 euros pour un bélier (sur facture).

Victime d'une attaque en décembre 2021, André Portier, éleveur à Vayres (87), a perdu deux brebis. Il a pu bénéficier d'une indemnisation :"la Préfecture nous a prévenus, on a rempli un dossier et on a attendu tout simplement. Cinq ou six mois après, nous avons été remboursés."

Jusqu'à 80% d'aides pour se protéger

Depuis l'application du Plan national loup, les agriculteurs peuvent profiter d'aides pour l'acquisition de chiens ou de clôtures de protection, avec une prise en charge pouvant aller jusqu'à 80 % du montant de l'investissement. Mais attention, ces aides ne concernent que les exploitations installées sur les communes (et communes limitrophes) victimes d'attaques avérées.

À ce jour, une douzaine d'éleveurs haut-viennois ont sollicité ces aides. La date limite du dépôt des dossiers pour l'année 2023 est fixée à l'été prochain :"On regrette qu'il n'y ait pas plus de demandes d'aides, surtout que certains éleveurs se sont équipés eux-mêmes et cela représente une grosse somme", confie Emilie Pons.

Pas d'indemnisation pour l'impact des prédations sur le troupeau

Le Plan national loup permet d'indemniser les prédations, de financer en partie des équipements, mais en revanche, il ne tient pas compte des animaux blessés. Car seules les bêtes mortes sont concernées par les indemnisations. Quid des brebis qui avortent à cause du stress causé par l'attaque du prédateur ? Parfois, ces dégâts collatéraux sont plus importants pour l'éleveur que la perte d'un animal, avec notamment des difficultés pour les brebis gestantes.

La Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne rappelle qu'il est important de lui signaler toute attaque. En cas de suspicion, deux numéros ont été mis à la disposition des éleveurs : le 06.99.92.00.88 (Chambre d'agriculture) et le 05.87.79.86.23 (OFB).

Lors de cette réunion d'information à La Croix-sur-Gartempe, tous ces points seront rappelés aux éleveurs. Il sera aussi question des modalités concernant les tirs de défenses contre les loups.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information