Le SIAL, le salon de l'agriculture devait s'ouvrir le 27 février Porte de Versailles à Paris. Mais en raison de son annulation en octobre, l'effervescence habituelle en cette période de l'année sur les exploitations laisse la place aux regrets.
Habituellement, en cette saison, Philippe Deshoulières, éleveur de Limousines à Saint-Martin-Terressus en Haute-Vienne n'a qu'une chose en tête : le départ pour le salon de l'agriculture avec ses bêtes.
Se faire entendre
Des semaines, des mois, des années de travail et de préparation pour décrocher un titre, une médaille, se faire remarquer dans ce qui est la plus belle vitrine de l'agriculture, un magnifique outil de promotion de la race et du savoir-faire.
Et à ce jeu-là, Philippe Désoulhières n'a pas à rougir : l'an passé, Libellule et Jouvance ont été lauréates du concours général et Loyal, son taureau, classé 4eme.
Mais aujourd'hui, l'éleveur estime perdre plus encore que des récompenses. Pour lui, le salon, c'est un moyen de se faire entendre "C'est aussi le lieu d'échanges musclés entre les éleveurs et les politiques puisqu'il y a malheureusement beaucoup de choses qui ne vont pas dans le monde de l'élevage".
Des clients en moins
Une frustration forcément préjudiciable
Le salon de l'agriculture permet également des contacts entre les éleveurs et les clients. Les réseaux sociaux, c'est bien, mais ça ne peut pas durer, estime Jean-Marc Alibert, le président du herd-book Limousin, qui craint que les ventes de vaches limousines ne pâtissent de l'absence de salon.
On peut entendre ces deux hommes dans le reportage qui suit :