C'est une première à Limoges, le tribunal d'instance a accordé 8 mois de délai supplémentaire à la centaine d'occupants du squat avenue de la révolution à Limoges. Principalement migrants, ses habitants poussent un ouf de soulagement.
La centaine d'occupants du squat de l'avenue de la Révolution à Limoges ont le droit de rester dans les lieux jusqu'au 15 juillet 2019 avant l'expulsion demandée par le propriétaire.
A Toulouse, Montreuil ou Caen, alors que la trêve hivernale commence ce vendredi, des squats ont été fermés. La trêve hivernale, ce n'est pas le principal argument du magistrat, il en a retenu d'autres pour motiver son jugement :Nous avons la chance sur Limoges d'avoir gagné ce petit combat alors qu'à la veille de la trêve hivernale, beaucoup de villes en France expulsent. Marie Pailler, collectif Chabatz d'Entrar
Le fait qu'il y ait des enfants en bas-âge, des nourrissons, des jeunes scolarisés, pas de difficultés avec le voisinage, une occupation paisible des lieux. Les démarches d'insertion, de relogement sont en cours. Le juge a considéré qu'une expulsion sans délai aurait des conséquences extrêmement graves. Me Blandine Marty, avocate du collectif Chabatz d'Entrar
Ce délai de 8 mois avant expulsion : une première à Limoges. En septembre, d'autres tribunaux à Lyon et Bordeaux avaient déjà donné 6 mois à 1 an pour de tels squats.Il y a 2 ou 3 jours, un de mes collègues a trouvé une famille avec 2 enfants à la gare. Ils n'avaient pas d'endroit pour dormir. Roger Normand, ligue des Droits de l'Homme et collectif Chabatz d'Entrar