Les vols à la roulotte se multiplient sur un parking de la faculté des sciences de Limoges. Cet automne, plusieurs voitures ont été fracturées pour y dérober ordinateurs et tablettes. Malgré une présence policière accrue, la situation inquiète les étudiants.
C'est un parking isolé où les étudiants de Limoges ont pris l'habitude de se garer. Au sein du campus de La Borie, ils y stationnent leurs véhicules juste avant d'aller suivre leurs cours de sport. Depuis plusieurs semaines, certains d'entre eux ont néanmoins eu la mauvaise surprise de retrouver leurs vitres fracturées. Vendredi 6 décembre, par exemple, Yelena, étudiante en STAPS, a découvert son véhicule vandalisé : sa tablette tactile et son ordinateur y avaient été dérobés.
"À une semaine des partiels, je trouve ça horrible comme sentiment, se désole-t-elle. J'ai perdu mon outil de travail avec tous mes cours dedans. Donc, je me suis retrouvée sans aucun cours, sans moyens de transport pour me rendre à la faculté tous les jours."
Six vols comptabilisés par les étudiants
Depuis le mois d'octobre, les vols à la roulotte se multiplient sur les parkings de la faculté de sciences de Limoges. Selon les étudiants, six vols sont survenus sur le campus. Une seule plainte a néanmoins été déposée. "On m'a volé mon sac sur un laps de temps d'une heure, témoigne Charlotte, une autre victime. Juste une heure, entre midi et deux..."
Les représentants des étudiants ont averti l’université. Ils demandent davantage de sécurité. Quentin Galvagnon, président du bureau des élèves, aimerait "tout simplement fermer les accès aux parkings avec les barrières, si les gens qui volent viennent en voiture". Il souhaiterait également "mettre des systèmes de caméras un peu partout, pour que l'on puisse avoir une trace, retrouver qui a fait ça et aider la police à faire son travail". Enfin, "avoir des agents de sécurité" rassurerait les étudiants.
Cinq individus interpellés
Ces dernières semaines, la police a interpellé cinq individus. Ils revendaient les ordinateurs sur les marchés de Limoges et sur internet. "C'était une espèce de délinquance circulaire, affirme Yannick Salabert, directeur de la police nationale de la Haute-Vienne. La délinquance de voie publique, la toute petite délinquance, c'est la seule en progression sur Limoges."
La police a intensifié ses rondes. Elle invite les étudiants à ne laisser aucun effet personnel visible dans leurs voitures.