A l'appel d'organisations syndicales, les policiers sont invités ce mardi 11 octobre 2016 a se mobiliser après l'attaque de Viry-Châtillon dans l'Essonne lors de laquelle quatre policiers ont été blessés. A Limoges, les hommes du commissariat se sont mobilisés.
Plusieurs syndicats de policiers ont appelé à la mobilisation ce 11 octobre 2016 après l'attaque au cocktail molotov contre quatre agents samedi dans l'Essonne. Un appel entendu notamment au commissariat de Limoges et de Brive-la-Gaillarde
Pas de zone de non-droit sur Limoges, mais des quartiers où l'intervention de la police est parfois compliquée
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©France 3 Limousin
Très en colère, les policiers rassemblés devant le commissariat de Brive réclament plus de moyens. @F3Limousin pic.twitter.com/xyuQCxvF2X
— Pierre Gauthier (@pierg43) October 11, 2016
Mobilisation nationale
"Plus de discours mais des actes, nous exigeons protection et reconnaissance", dit ce syndicat. Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, a appelé à une "grève du zèle", et d'autres organisations à des rassemblements silencieux devant les commissariats mardi après l'attaque au cocktail molotov contre quatre agents samedi dans l'Essonne.
"Nous appelons tous les policiers, en soutien à nos collègues" visés par cette attaque et dont l'un se trouve toujours entre la vie et la mort, à une "grève du zèle" à partir de mardi, a déclaré à l'AFP le secrétaire général adjoint d'Alliance, Frédéric Lagache, sans préciser la durée du mouvement. Il s'agit, selon lui, "de ne traiter que les urgences et les cas graves" dans les commissariats et de "faire l'impasse sur un stationnement gênant par exemple", a-t-il précisé, laissant à chaque policier "l'opportunité" de ses "moyens d'action". Le syndicat réclame au gouvernement et "aux candidats à la présidence de la République la fermeté" pour les "agresseurs et assassins de policiers", ajoute M. Lagache. "Il faut des peines exemplaires" et que "la peur change de camp", a-t-il dit. Le syndicat veut "recentrer le policier sur son coeur de métier", c'est-à-dire les patrouilles, et "non des surveillances de points statiques". Il réclame également des renforts d'effectifs particulièrement pour le département de l'Essonne.
Si les policiers n'ont pas le droit de se mettre en grève, ce n'est pas la première fois qu'un syndicat les appelle à une "grève du zèle". Les effets sont souvent difficiles à mesurer. Deux autres organisations affiliées à la CFDT, le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI, majoritaire chez les officiers) et Alternative-police (minoritaire), ont pour leur part appelé à des rassemblements silencieux mardi à 12H15 devant tous les commissariats de police. "Sans banderole ni affichage syndical, en soutien à nos collègues (de l'Essonne) dans l'épreuve", ajoutent-ils dans un communiqué.
Unité SGP-Police FO (deuxième syndicat de gardiens de la paix) a appellé au rassemblement à la mi-journée "dans tous les services de police" pour envoyer "un message clair à nos gouvernants" face à cette "violence sans limite".
"En dépit de propos rassurants, il existe toujours des zones de non-droit en France, aux mains de quelques gangs délinquants et criminels", écrivent pour leur part le SCSI et Alternative-police, en se demandant si "les forces de l'ordre ont vraiment les moyens de riposter" et "de pénétrer ces quartiers pour y rétablir la sécurité".