C'est un rendez-vous que Benjamin Grenetier honore chaque année : ce dimanche 28 janvier, auront lieu à Montendre (Charente-Maritime) les 1/4 de finale des championnats de France de cross-country réunissant les clubs du Limousin et du Poitou-Charentes. Le sportif de 42 ans entend bien jouer les premiers rôles dans la catégorie master. Rencontre avec cet athlète
Dans quelques jours, le 29 janvier, Benjamin Grenetier va partir au Kenya, le temple de la course à pied mondial, avec ses deux amis, Mickael Chaumond et Antoine Villechenaud. Mais avant ce séjour de deux semaines, dans un centre d'entraînement, il va disputer, une fois encore, les championnats régionaux de cross-country.
L’an dernier, après avoir dominé les épreuves régionales, il a terminé 15ᵉ des championnats de France dans la catégorie master des plus de quarante ans, et il espère faire mieux cette année et "finir si possible dans le top 5".
10ᵉ du marathon de La Rochelle
Car malgré les années qui passent, Benjamin Grenetier reste au plus haut niveau. En septembre, il a décroché la médaille de vice-champion de France master (les plus de 40 ans), sur semi-marathon, en 1 h 07, à quelques secondes de son record réalisé quinze ans plus tôt.
Et en novembre dernier, le licencié du KM42 de Saint-Just-le-Martel a terminé 10ᵉ du marathon de La Rochelle, établissant un nouveau record personnel sur la distance mythique en 2 h 22'38.
C'était seulement mon troisième marathon, et je restais sur une expérience difficile à La Rochelle en 2011 et un chrono de 2 h 24'47, l'an dernier à Valence (Espagne). Cette fois, j'ai bien géré ma course, avec un premier semi-marathon bien maîtrisé et j'ai pu accélérer sur la fin.
Benjamin GrenetierLicencié du KM42 de Sant-Just-le-Martel
Fort de cette expérience, il va disputer le marathon de Paris au mois d'avril prochain avec "l'espoir de passer la barre des 2 h 20".
Vingt ans au plus haut niveau
Pour Benjamin Grenetier, l'athlétisme est une passion depuis l'enfance. Junior, il pratique aussi le duathlon, ajoutant le vélo à la course à pied et il fait très vite partie de l'équipe de France. À moins de 23 ans, il décroche, en espoir, le titre de champion d'Europe et la médaille de bronze au championnat du monde.
Cette carrière lui a permis d'être sportif de haut niveau et de devenir ensuite kinésithérapeute.
En vingt ans passés au plus haut niveau, il possède un record en 29'39 sur 10 km et 1 h 06'55 au semi-marathon, et cours encore régulièrement en 30' sur la distance.
Cette expérience l'a conduit à entraîner aujourd'hui. Il encadre sept des meilleurs athlètes régionaux, quatre hommes et trois femmes, de trois clubs différents, et notamment Antoine Villechenaud (G2A Angoulême), détenteur d'un record de 2 h 20 au marathon, et Eliott Tissier (Limoges Athlé), vice-champion de France espoir du 5.000 m.
Transmettre sa passion aux plus jeunes
Sa passion, Benjamin la transmet aussi aujourd'hui aux plus jeunes. En accompagnant son fils Robin, 11 ans, à l'entraînement de Limoges Athlé, il s'est vu confier l'encadrement des benjamins et des minimes pour les séances de demi-fond, "cela me fait plaisir de transmettre aujourd'hui les valeurs de l'athlétisme, comme l'on fait ceux qui m'ont entraîné quand j'ai commencé à Limoges, il y a plus de 25 ans".
Figure de l'athlétisme en Haute-Vienne, Benjamin Grenetier, affiche fièrement les couleurs de son club, le KM42 de Saint-Just le martel, mais il défend avant tout la passion de sa discipline, dans un état d'esprit exemplaire, comme le souligne Yoann Cabirol, manager général de Limoges Athlé : "Benjamin, c'est un exemple sportif et humain, et il correspond aux valeurs de Limoges Athlé, qui s'efforce de rassembler les clubs de la Haute-Vienne"
À voir son fils, Robin, filer à grandes enjambées sur les traces de son père, (il a terminé 2ᵉ des championnats départementaux dans sa catégorie), il est certain que le nom de Grenetier n'a pas fini de figurer dans les classements d'athlétisme, mais le père a bien l'intention de tenir son rang encore quelques années, le temps que le fils prenne le relais.