"C'est mieux de cueillir avec la machine directement" Pour attirer de nouveaux arboriculteurs, la filière pomme se mécanise

Au fil des années, des machines envahissent de plus en plus les exploitations. Le lycée agricole de Saint-Yrieix-la-Perche vient d’acquérir une machine récolteuse de pommes pour soulager les cueilleurs, économiser de la main-d’œuvre et initier les futurs professionnels aux nouvelles pratiques en arboriculture.

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Une drôle d'araignée mécanique se balade entre les pommiers de l'exploitation du lycée agricole de la Faye de Saint-Yrieix. Une nouvelle machine est expérimentée pour la cueillette des pommes dans les 11 hectares de verger. Autour d'elle s'activent sept cueilleurs. Ils la nourrissent sur ses longs bras ou convoyeurs munis de tapis roulants. Ils s'étirent sur trois niveaux entre le sol et la cime des arbres.

Les pommes disposées entre des picots en plastique mou sont acheminées sur un tapis alvéolé en mousse et vers des brosses, direction l'espace de stockage, tout en douceur. Il n'y a aucune autre manipulation hormis le fait de cueillir et de poser la pomme sur le convoyeur. 

"Ça limite les risques de mâchure, on a une cueillette homogène. On a choisi de passer à l'assistance cueillette pour optimiser la main-d’œuvre que l'on a parfois du mal à trouver pour la récolte. Cette machine est complète, elle occupe 6 à 7 personnes selon la charge des arbres. Elle permet aux cueilleurs de s'affranchir de tout ce qui est poids. On n'a plus le sachet qu'on devait porter devant, ni d'échelle, plus de port de charge en hauteur" explique Marc Bassery, chef de l'exploitation.

Passer de 25 à 14 cueilleurs

Le lycée ne compte pas que sur l'aspect économique. Cette machine, c'est également une manière de rendre plus "sexy" le travail dans les vergers et de continuer à attirer des jeunes dans l'arboriculture.

 

On est en perte de vitesse, on a besoin de futurs installés. L'idée de mécaniser davantage de tâches pour les rendre moins pénibles est pertinente.

Marc Bassery, chef d'exploitation

 Les élèves de première agroéquipement à l'œuvre sur la machine aujourd'hui sont plutôt d'accord. 

Ludivine notamment a essayé lundi la cueillette traditionnelle. "Ça fait mal au dos. C'est mieux de cueillir avec la machine directement".  

"C'est l'avenir. Au niveau du poids, c'est beaucoup mieux, au niveau du rendement, c'est plus qualitatif et quantitatif" se réjouit Hugo. 

Le coût : 127 000 euros, compensés par le fait de passer de 25 à 14 cueilleurs pour récolter tout le verger. Un amortissement sur sept ou huit ans est anticipé.

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