"C'est très stressant" : les étudiants en master face au choix de formations dans l'enseignement supérieur

Alors que les premiers résultats tombent pour les candidats en master, depuis ce mardi 4 juin, les étudiants attendent les réponses dans la crainte, tandis que d'autres s'interrogent déjà sur la pérennité de certains cours de master à la rentrée. Exemple à Limoges.

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Angoisse ou soulagement ? Près de 200 000 étudiants sont dans l'attente de leurs résultats de vœux sur la plateforme "Mon Master", pour les études post-licences. Parmi eux, Eline Duplaix, secrétaire générale du syndicat étudiant FSE87, en troisième année de licence de géographie et d'aménagement à l'Université de Limoges. Elle ne cache pas son sentiment mitigé concernant la suite des attributions "J'ai été acceptée à celui de Limoges, mais je suis en liste d'attente pour celui que je veux", confie-t-elle.

C'est un choix déterminant pour la suite du parcours de nombreux jeunes : "C'est très stressant. En plus, le délai pour le dépôt des candidatures a été très court, moins d'un mois. Il y en a qui arrêtent les études, qui se réorientent..."', explique Eline Duplaix.  

Cette année, c'est le master des métiers du livre et de l'édition qui est particulièrement demandé par les candidats de la faculté des Lettres.

Postuler dans le master de l'université où le diplôme de licence a été obtenu favorise les chances d'être pris par cet établissement. Mais, les étudiants de Limoges redoutent que cette situation change. En effet, les jeunes de certaines filières, comme à la faculté de Lettres et des Sciences Humaines, craignent que les places se réduisent en raison d'un problème de remplacements de professeurs.

À lire aussi : "Ça peut nous empêcher d'accéder à certains masters", les étudiants manifestent contre le manque de professeurs à l'Université de Limoges

Assez de place pour tous 

En raison de coupes budgétaires dans l'enseignement supérieur, l'Université de Limoges, contactée par téléphone, explique qu'elle a dû faire des choix, notamment ne pas remplacer certains professeurs titulaires. Mais Chloé Ouaked, responsable de formation du master Art et Lettres, se veut rassurante : "Les masters sont plus restreints que les licences, donc il n'y aura pas de problème à ce niveau-là, il y aura bien des professeurs en face des étudiants". 

Même son de cloche du côté de la faculté des Sciences et Techniques : aucun problème de professeurs pour les formations de master. Il faut dire que ce type d'enseignement nécessite, de fait, le recours à des vacataires, des hommes et des femmes aux compétences pointus qui exercent déjà une activité dans une entreprise ou dans un laboratoire. 

Toutefois, en dehors des disciplines scientifiques, la politique de recrutement pour les autres facultés pourrait, à terme, poser un problème. "Nous faisons, comme d'autres universités, de plus en plus appel à des professeurs vacataires pour remplacer des professeurs titulaires qui partent en retraite ou partent ailleurs. Mais, on ne peut pas faire cours qu'avec des vacataires, ça créer un déséquilibre et ça va conduire à l'appauvrissement de l'enseignement supérieur. S'il n'y a pas assez de professeurs de fac, il risque d'y avoir des fermetures de diplômes dans les années à venir", alerte Chloé Ouaked.

En attendant, la phase principale d'admission se poursuit jusqu'au 24 juin pour les étudiants.  Ces derniers disposent de quelques jours seulement pour accepter ou refuser chaque proposition de formation.

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