Le Réseau entreprendre Limousin organisait les 15 et 16 novembre le premier "Booster Camp" en Limousin, dans la maison du Chiffre, à Limoges. Des entrepreneurs ont pu exposer leur projet à des chefs d'entreprises pour établir un plan d'action.
Faire d'une idée un projet concret. C'est à ce défi que se sont confrontés cinq entrepreneurs limousins. Durant 24h, chaque entrepreneur est entouré d'une équipe de dix experts du monde de l'entreprise afin de présenter son projet et d'établir un plan d'action.
Une vingtaine de boosters camps sont organisés depuis une dizaine d'années en France.
Pour créer des emplois, créons des employeurs. On met en valeur ces projets de développement existant en Limousin et ce booster camp est justement une belle démonstration d'attachement économique au territoire. Nous accompagnons tous types d'entreprises, dans tous les secteurs.
Jean-François Nardot-Peyrille, président du Réseau Entreprendre en LimousinFrance 3 Limousin
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C'est une première à Limoges : le Booster camp organisé par l'association Réseau entreprendre Limousin. Le principe : pendant 24 heures des chefs d'entreprise vont accompagner et conseiller d'autres entrepreneurs dans le développement de leur projet. Ils sont 90 ce mercredi réunis à la Maison du chiffre.
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©Olfa Ayed, Mathilde Baralle, France Télévisions
Se confronter à des experts
Pour établir une connexion entre les entrepreneurs (boostés) et les chefs entreprises (boosters), ils réalisent d'abord un premier travail en commun dans une ambiance plus légère. "On a choisi la construction de Chamallow. Ça permet d'identifier la posture de chacun : certains sont observateurs, d'autres dans l'écoute. C'est une manière d'identifier l'esprit du groupe", précise Magali Valade, secrétaire de l'association.
Ces 24h sont intensives, avec une première journée de 14 h 30 à minuit et une deuxième journée de 7h à 18h. Les boostés cherchent auprès des experts à perfectionner des méthodes de travail ou à en trouver de nouvelles. Ils se confrontent ainsi à l'avis de leurs confrères. Ces derniers soulignent les bons aspects des projets, mais aussi leurs carences et leurs failles :
Nous cherchons à faire bénéficier notre modèle de travail à d'autres entreprises. Nous nous sommes rendu compte que nous étions trop focalisés sur le business plan. Nous avions sauté des étapes et notre modèle n'était pas clairement écrit. Or, pour dupliquer un modèle, il faut que celui-ci soit clair et applicable.
Karim Couturaud, boosté et responsable de Maitre d’œuvres UNI-TFrance 3 Limousin
Transmission de savoir
Les boosteurs viennent de corps de métiers différents : banquiers, assureurs, experts-comptables, chef d'entreprises du bâtiment, de la pharmaceutique.
C'est très hétérogène. Mais en même temps, ça permet de réunir tout le monde à la même table. Ça permet de transmettre une expertise très diversifiée en espace de quelque temps... On est passé par les mêmes inquiétudes, même questionnements, par de vrais brainstormings. On sait ce que c'est.
Luc Weilenmann, booster et animateur responsable de l'entreprise DescatFrance 3 Limousin
Sa collègue Alexia Bourdiol, chargée d’entreprise au Crédit Agricole, complète : "On mutualise les forces et en mettant en commun, on ressort avec quelque chose qui sera utile pour ces entrepreneurs."
Les boosteurs apportent également des outils de travail dans la création de "business model" afin d'apporter une solution à chaque étape du processus.
"C'est un gain de temps"
"À travers ce booster camp, on rentre à un niveau extrêmement précis. Les entrepreneurs sont entourés durant ces deux jours et travaillent tous les aspects d'une entreprise : ressources humaines, marketing, finances. Ils repartent de ces deux jours avec un plan d'action, opérationnel, timé, chiffré", commente Jean-François Nardot-Peyrille
Lydéric Ayé, associé dans l'entreprise Maitre d’œuvres UNI-T ressort de ces premières heures, enrichit avec des solutions en têtes : "On a une trame, un planning de pistes de réflexion, on est en alerte sur ce qui bien ou pas. Des experts qui vous apportent leur expérience qu'ils ont cumulé depuis des dizaines d'années, ça n'a pas de prix. Notre entreprise à tout juste quatre ans, c'est un gain de temps de dingue."