Pour les 80 ans du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), plusieurs manifestations auront lieu avant le 10 juin prochain. Depuis la mi-mars, les enfants de l'école primaire ont participé à la réalisation, sur les murs du préau, d'une fresque qui retrace l'histoire du village martyr. l'occasion de garder le mémoire du passé mais aussi de se tourner vers l'avenir.
Commencée le 18 mars, une fresque mêlant tons sépia et très vifs se dessine, peu à peu, sur les murs du préau de l'école d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) : longue d'une dizaine de mètres, elle rapporte l'histoire du village. "Ça raconte le 80e anniversaire du massacre d'Oradour," présente une élève. "C'était la guerre, et les Allemands ont brûlé le village martyr," poursuit l'un de ses camarades.
"La Seconde Guerre mondiale est au programme du CM2, ça retentit particulièrement à Oradour. Pour eux, La Seconde Guerre mondiale, c'est la guerre du massacre d'Oradour. Ils vivent dans le village, donc ils connaissent une partie de l'histoire avant qu'on l'aborde avec eux, et du coup, ça se fait assez facilement et assez naturellement", observe Séverine Monteils, professeur des écoles.
Un drame, puis le renouveau
Les élèves de primaire participent à ce travail de mémoire, en lien avec l'artiste Sema Lao. Originaire de Haute-Vienne et engagée par la mairie, elle a eu besoin de plusieurs semaines de travail et de discussions pour préparer le projet, peu habituel pour elle. "Ça part d'un événement très grave et très lourd, mais on va vers l'espoir et un renouveau. C'est le message le plus important qu'on véhicule à travers la fresque", confie-t-elle.
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On y voit le village avant le drame, l'après-guerre, la reconstruction... et la vie qui revient, avec le cyclisme et le foot. En conclusion de cette fresque, une colombe de la liberté qui survole deux jeunes enfants, symboles de la réconciliation franco-allemande.