[Republication] Une fois le corps remis en bon état, reste à retrouver un bon mental pour reprendre une vie normale après un cancer du sein. C'est ce que propose le programme "Pas à Pas" au centre de la Chênaie à Verneuil-Sur-Vienne.
Opération chirurgicale, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie… autant de noms barbares qui sonnent à chaque fois comme des épreuves pour les femmes atteintes d'un cancer du sein.
Ce type de cancer se développe le plus souvent autour de soixante ans, mais dans 10 % des cas, les femmes ont moins de trente-cinq ans. Dans 20 % des cas, elles déclenchent la maladie avant cinquante ans.
À cet âge, elles sont encore actives, elles ont des enfants et sont pourtant contraintes de s'isoler à cause de la maladie.
Pas à pas
À Verneuil-sur-Vienne, l'hôpital de jour de La Chênaie a mis en place un programme spécial qui rencontre un grand succès. Il s'appelle "Pas à pas".
Après des mois de traitement difficile et beaucoup d'effets secondaires, ce programme aide les anciens malades à reprendre pied dans la vie. Des ateliers de gymnastique douce, de marche ou de tir à l'arc sont organisés.
Anne-Laure Laplaud est l'une des participantes. Elle espère "une bonne remise en forme pour pouvoir retrouver une vie normale et retravailler".
Moi, je n’avais qu’une chose en tête, dès que j’ai su que j’étais malade, je me suis dit de toute façon, je me battrai jusqu’au bout. Il est hors de question que je parte maintenant. Je pense que c’est ce qui a fait ma force. Je suis fière d’être là aujourd’hui et comme je suis.
Stéphanie DelageParticipante à l'atelier "Pas à Pas"
Selon la Haute Autorité de Santé, pendant un cancer, l’activité physique est bénéfique pour réduire la fatigue, la douleur, l’anxiété. Dans certains cas, elle fait baisser le risque de récidive.
Le docteur Arnaud Bosselut est le coordinateur de "Pas à pas" : "Ce programme est aussi fait pour que les patients diminuent leur niveau de sédentarité et augmentent leur niveau d’activité physique."
Nouveaux amis
L'atelier "Pas à pas" permet aussi de retrouver du lien social. Ainsi, les participants se retrouvent souvent pour passer un bon moment entre eux.
Puisqu'ils ont tous subi la même chose, ils peuvent parler sans crainte et avec la certitude d'être compris. Car il est fréquemment difficile de parler du cancer avec des gens qui n'ont pas été malades. Ce simple mot réveille beaucoup de peurs.
On veut souvent épargner nos conjoints, nos parents et enfants. On va toujours un peu botter en touche et donner le change, alors que là, on parle librement, car on a tous subi la même chose.
Marianne Simonetparticipante à l'atelier "Pas à Pas"
Comme un Phoenix qui reprend vie
À Limoges, l'association Phoenix Attitude a été créée par une ancienne malade du cancer. Sylvie Lavaux n'a pas pu reprendre son activité d'infirmière après la maladie. Elle a trouvé utile d'ouvrir un espace d'accueil et de soutien pour mieux vivre après le cancer, et pas seulement le cancer du sein.
L'association offre des ateliers collectifs ou individuels ou encore des séjours de reconstruction en gîte. L'occasion de partager des moments conviviaux et de retrouver une vie sociale.