Le CHU de Limoges condamné après la mort d'un bébé in utero en 2011 : "sept ans d'ascenseur émotionnel" pour ses parents

Sept ans après les faits, le tribunal administratif de Limoges a condamné le CHU après la mort d'un enfant à naître, survenue après une césarienne trop tardive. L'hôpital devra verser plus de 60 000 euros à la famille d'Elliot.

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"Le CHU de Limoges a commis une faute engageant sa responsabilité. [....] La mort du foetus est directement imputable au défaut de surveillance du CHU de Limoges".

C'est par ces mots, sept ans après les faits et une très longue procédure, que le tribunal administratif a condamné le CHU de Limoges pour la mort d'Elliot, le 23 novembre 2011.

Ce jour-là, Marion Parma-Léonard doit accoucher par césarienne, mais l'opération est plusieurs fois repoussée. 

Elle ne sera pratiquée qu'en fin de journée, trop tard pour qu'Elliot, l'enfant à naître, survive. 

L'hôpital ne fera pas appel, indique-t-il ce mercredi.

Le CHU de Limoges devra donc verser 25 000 euros à chacun des deux parents au titre du préjudice moral qu'ils ont subi, ainsi que 5 000 euros aux deux enfants du couple.  

 

"Je ne sais pas comment réagir"


Pour Marion Parma-Léonard et son mari, c'est la fin d'une longue procédure. Contactée par téléphone ce mercredi, elle est désemparée.

"Je ne sais pas comment réagir. On reçoit toute une série de messages qui nous parlent de cette bonne nouvelle, mais pour moi, ça ne peut pas être quelque chose de positif", réagit-elle.

"À chaque étape de la procédure, nous avons du tout nous revivre, au bout d'un moment, je ne pouvais plus relire tout le dossier" poursuit-elle, très affectée par les sept ans "d'ascenseur émotionnel" pendant lesquels sa famille a attendu la reconnaissance de la responsabilité du CHU. 

"60 000 euros pour la mort de mon fils, ça ne change pas grand-chose", poursuit-elle. "Qu'est-ce qu'on peut faire de cet argent de toute façon ?" 
 


 
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