La Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne font partie des départements placés par Météo France en vigilance orange canicule. La température dans la région va friser les 40 degrés ce samedi 18 juin. De nombreux travailleurs doivent affronter une situation qui sera dans les prochaines années de moins en moins exceptionnelle.
Les fortes chaleurs, ce ne sont pas que des images de marchands de glaces ou de bikinis sur les plages. Dans les cuisines des restaurants ou sur les chantiers de travaux publics, de nombreux travailleurs doivent faire face avec les moyens du bord.
Alexandre Hanganu, plombier en Haute-Vienne, travaille régulièrement en extérieur, et il n’a pas vraiment le choix : "On essaye de trouver des combines, mais quand il y a une fuite à l’extérieur, même si c’est le cagnard, une bouteille d’eau, un pare-soleil, et une pioche, et puis en avant…"
Sylvain Thévenard, boulanger, travaille devant des fours qui chauffent à plus de 200 degrés. Il s’adapte : "On essaye de boire le plus d’eau possible et on aménage les horaires. Cette nuit on a commencé à 3 heures au lieu de 4 heures."
Malgré une certaine lassitude, Grégoire Delaty, chef de cuisine en brasserie, a trouvé ses propres "trucs" : "C’est dur, c’est lourd… Je me rince les mains très souvent, je vais prendre l’air, je mets les torchons en chambre froide".
Karine Perrais-Chapaud, infirmière-libérale, n’a pas le temps d’allumer la climatisation de sa voiture sur les petits trajets entre deux patients. Mais elle doit tout de même faire face : "On boit énormément d’eau, on se brumise…"
Et surtout, elle fait faire passer un message de prévention aux personnes âgées dont elle s’occupe : aérer la nuit et s’hydrater beaucoup, même sans sensation de soif.
Selon les scientifiques, cette situation précoce va se reproduire de plus en plus souvent dans les prochaines années.