Boîtes de chocolats, papillotes... le chocolat s'invite volontiers sur les tables lors des célébrations de fin d'année. Limoges a aussi son savoir-faire chocolatier. Découvrez son histoire à travers les cartes postales de la photothèque Paul Colmar.
Au début du XXᵉ siècle, les premières barres chocolatées font leur apparition. Ce produit venu tout droit d'Amérique latine était consommé par les Aztèques qu'ils nommaient "xocoatl" en langue nahualt ou "eau amère".
Depuis, le chocolat a traversé les époques. La France l'a découvert en 1615, à Bayonne, à l'occasion du mariage d'Anne d'Autriche. La Révolution industrielle a permis de démocratiser ce petit plaisir. Les premières fabriques de chocolat ont ouvert et réalisaient des pâtes de chocolat, des gâteaux et même des bonbons.
Au début du XXe siècle, la fabrique Daccord de Limoges confectionnait son propre chocolat, celui-ci était doux et onctueux. Les sacs en toile de jute dans leur entrepôt étaient pleins à craquer de fèves prêtes à être torréfiées.
Tout un art
Le processus durait vingt minutes : à 130 degrés, l'enveloppe de la fève se détachait et les derniers microbes étaient tués. Il restait les éclats à concasser, à chauffer et enfin... le cacao liquide était là.
Les chocolatiers travaillent en odorama, la senteur du cacao embaumait la pièce, même la cigarette au bec. Au laboratoire, on transformait, on ajoutait sucre, parfois vanille, graisse végétale...
De l'autre côté, dans les bureaux, les commandes étaient traitées avec assiduités.
À la fabrique Saint-Martial aussi, on se préparait pour tout mettre en œuvre pour ravir nos palais de délices chocolatés, déployer notre énergie et chasser la mélancolie.