Ce 27 mai, 5 hommes, d'origine guyanaise, comparaissaient devant le tribunal de Limoges, après avoir été arrêtés en avril dernier, dans le cadre d'une enquête sur un trafic de cocaïne. Une drogue dont trafic et consommation sont en progression, depuis quelques années, dans la capitale limousine !
 

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Démantèlement de trafic, arrestation de dealer, interpellation de consommateur…
Depuis quelques années, la cocaïne « progresse » dans les affaires de stupéfiants à Limoges.
Un phénomène constaté aussi bien au Service Régional de la Police Judiciaire, le SRPJ, qu'à la Direction Départementale de la Sécurité Publique, la DDSP, les deux services qui possèdent une brigade des stups.

Une progression du trafic


Rien que depuis le début de l’année 2019, plusieurs affaires impliquant des « mules guyanaises » ont fait l’actualité, lors de l’arrestation de ces personnes, ici ou ailleurs, mais bien souvent lors d’enquêtes diligentées par le SRPJ.

Un trafic juteux ! En moyenne, un kilo de cocaïne acheté au Surinam coute près de 3 000€. Arrivé en France via ces mules, ce même kilo voit son prix multiplié par dix. Et à la revente, le gramme se négocie aux alentours de 60€ sur Limoges ! On imagine aisément la « culbute », c'est du jargon policier, que font les trafiquants.

Une cocaïne qui va être soit vendue sur place, soit achetée par d’autres dealers, pour être revendues dans des départements voisins, comme la Dordogne. Mais il ne faut pas pour autant voir Limoges une plaque tournante, plutôt comme un petit supermarché.

Une progression de la consommation


Tout comme dans l’énigme de l’œuf et la poule, on ne sait d’ailleurs pas très bien s’il y a plus d’offre parce qu’il y a plus de demande, ou s’il y a plus de demande parce qu’il y a plus d’offre…

Mais toujours est-il que selon les forces de l’ordre, la consommation de cocaïne s’est grandement « démocratisée ».
Tout d’abord parce que son prix est en baisse depuis plusieurs années. Ensuite, parce elle est de relativement bonne qualité, moins « coupée ». Enfin parce que justement plus disponible.

Ce qui fait qu’il n’y a pas de « profil type » de consommateur. Plus chère que le cannabis, elle est peut-être un peu plus consommée par des gens devenus actifs, mais elle touche tous les âges, et tous les milieux sociaux.
Et elle est souvent prise en « polyconsommation », avec d’autres produits. Soit sur un mode « récréatif », en soirée, soit sur un mode « stimulant », au travail ou autre.

Les services médicaux ont également constaté le phénomène, même s’il n’y a pas à Limoges un accroissement de la toxicomanie.
Mais à Esquirol par exemple, lorsqu’une personne vient consulter, pour une autre raison à la base que la cocaïne, on s’aperçoit parfois qu’elle en consomme, en « deuxième produit ». Et là-aussi, le phénomène est en progression.

Limoges n'est pas devenue cocaïne city. Tous ne parlent que d'augmentation, pas d'explosion. Mais le phénomène existe, il inquiète. Et, faut-il le rappeler, la drogue chère à Sherlock Holmes reste un produit illégal, et très dangereux, pour la santé.

 
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