C'est à une messe virtuelle donnée par Monseigneur Bozo, Evêque de Limoges, qu'ont assisté les fidèles catholiques ce dimanche 8 novembre. Le Conseil d'Etat ayant rejeté samedi 7 novembre les recours contre l'interdiction des messes publiques, la cathédrale est désormais équipée d'une caméra.
Pour la famille Kouamlan, ce n'est pas un dimanche comme les autres : pas de communion à l’église, mais un partage dans le salon familial, devant l’écran de télévision. Les huit membres de la famille sont abonnés à la chaîne YouTube du diocèse de Limoges, qui retransmet la messe chaque dimanche pendant le confinement.
C'est un peu dur mais après on a la chance d'être une génération où on a tous les moyens multimédias pour nous permettre de suivre la messe en direct
La communauté catholique a dû en effet accuser le coup ce dimanche 8 novembre. Hier samedi, le Conseil d'État a refusé de suspendre l'interdiction décrétée par le gouvernement d'organiser des messes publiques jusqu'à la fin novembre.
Ainsi, si les établissements de culte sont autorisés à rester ouverts pendant toute la durée du reconfinement généralisé, depuis le 3 novembre, "tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit, à l'exception des cérémonies funéraires dans la limite de 30 personnes", indique l'article 47 du décret du 29 octobre.
C'est donc dans une cathédrale quasiment vide que Monseigneur Bozo, Evêque de Limoges, prononce son homélie, ce dimanche, sous l'œil d’une caméra rotative acquise en septembre. Un investissement conséquent, mais désormais très utile.
Il y avait je crois 250 personnes présentes dans cette cathédrale finalement puisqu'il y avait 250 fidèles qui suivaient cette messe.
Le confinement est une période difficile pour l'Eglise. 20% de ses ressources dépendent de la quête. Entre mars et mai, période du premier confinement, le diocèse a enregistré 200.000 euros de pertes. C'est tout le diocèse qui doit se serrer la ceinture.
On a baissé le traitement des prêtres et de l'Evêque de 18%.
Le numérique est désormais partout. Comme dans les autres diocèses, celui de Limoges a mis en place une quête en ligne pour pallier l'interdiction des rassemblements religieux.