Dans les rues de Limoges, étudiants et professeurs scandent en choeur leurs revendications en cette journée de grêve sanitaire nationale. De la place d'Aine au rectorat, tous demandent plus de moyens pour mettre en place le nouveau protocole sanitaire et du personnel pour nettoyer les locaux.
À 13h, ils sont une trentaine réunis sur la place d'Aine à Limoges. La plupart sont des élèves du Lycée Léonard Limosin, répondant à l'appel à la manifestation menée par la FSE (Fédération Syndicale Etudiante).
Collégiens, lycéens et professeurs scandent en choeur. "Savoir, santé et solidarité, voilà une promesse de qualité" ou encore "lycéens en colère, il y en a marre de la galère" des slogans qu'ils ont assumé jusqu'au rectorat de Limoges où ils étaient une centaine, ce mardi 10 novembre. Selon le rectorat, 9% des enseignants participaient au mouvement de grève sur l'Académie de Limoges.
Davantage de personnel pour nettoyer les locaux, des moyens supplémentaires pour mettre en oeuvre le nouveau protocole sanitaire, en somme étudiants et professeurs réclament un accès plus sécurisé à l'enseignement en période de Covid-19.
Autre problème : les programmes scolaires... Au collège comme au lycée les grévistent estiment nécessaire de revoir les exigences de l'école.
Au collège Firmin Roz, à Limoges, la charge de travail du côté restauration, service et entretien a augmenté depuis plusieurs semaines mais les équipes bien que fatiguée restent réactives. Face à ce constat dans plusieurs étalissement, le Conseil départemental de la Haute-Vienne a décidé de recruter 40 agents pour 30 collèges du territoire, "il y a une tension supplémentaire dans les établissements, donc on vient renforcer les équipes pour qu'elles puissent travailler de façon plus sereine, plus apaisé avec à leurs côtés des personnes venues les épauler", confie Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental de la Haute-Vienne. Reportage.
Le droit de retrait exercé au Collège Albert Calmette
Mardi 10 novembre 2020, des membres du personnel du Collège Albert Calmette à Limoges exercent leur droit de retrait, "c'est une démarche compliquée pour laquelle il faut justifier un grave danger et imminent pour sa vie sur son lieu de travail", explique Véronique Dubuis, professeure de mathématiques et déléguée CGT.Des agents d'entretien, des AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap), des assistants pédagogiques et 35 professeurs étaient rassemblés devant le collège ce mardi matin pour faire entendre leurs revendications.
C'est aussi le manque de surveillant qui inquiète dans ce collège limougeaud, "nos jeunes sont parfois livrés à eux-mêmes entre chaque cours, entraînant des risques sanitaires et de sécurité pour chacun".
Des locaux trop étroits
Autre problème : les locaux. "Ils étaient prévu pour recevoir 300 élèves, nous en avons près de 700 aujourd'hui". Cette surface ne permet pas de respecter correctement les règles sanitaires d'après le personnel du Collège Albert Calmette qui demande une réduction de moitié des élèves pris en charge, en alternant des classes un jour sur deux. Une demande faite directement à la Rectrice. Au micro de France 3 Limousin pour le 12/13, Véronique Dubuis, professeure de mathématiques et déléguée CGT argumentait sur la décision du collectif.Selon le rectorat, ce mouvement de grève est suivi par 8,23 % du personnel :
- moyenne enseignants pondérée : 9,41%
- moyenne pondérée enseignants 1er degré : 5,91%
- moyenne pondérée enseignants 2d degré : 12,28%