Coronavirus : un sas de décontamination pour les missions de secourisme international

L'ONG "Pompiers de l'urgence internationale", dont le siège est à Limoges, doit s'adapter à l'épidémie de Covid-19. Elle a mis au point un nouveau protocole et de nouveaux équipements pour intervenir lors d'une catastrophe dans un pays contaminé.

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Pendant le confinement, l'ONG Pompiers de l'Urgence Internationale (PUI) a dû suspendre ses missions à l'international pour cause de fermeture des frontières. Mais elle en a profité pour recentrer ses actions sur un soutien logistique local, en terme de sécurité et d'aide aux populations les plus précaires.
  
En parallèle, il a fallu penser à l'avenir et aux interventions dans un monde contaminé par le Coronavirus. Comment ne pas mettre en danger les équipes de secouristes, et comment protéger les victimes secourues d'une contamination ?
Les Pompiers de l'urgence internationale ont mis au point un nouveau protocole d'intervention, inspiré des équipes de secourisme chinoises.

On en a peu parlé mais, pendant le confinement à Wuhan, un hôtel abritant des personnes contaminées en quarantaine s'est effondré. Les Chinois ont appliqué un protocole d'intervention très rigoureux, dont nous nous sommes inspirés. - Philippe Besson, président de PUI



Ainsi, désormais, pour chaque mission lors d'une catastrophe survenue dans un pays contaminé, les PUI appliqueront un protocole très strict : limitation des effectifs à 10 personnes dans la zone de recherche des victimes, port de masques FFP2, désinfection des lieux après intervention et potentiellement du chien secouriste, mise en place de plusieurs périmètres de sécurité.
Pour chaque mission, un coordinateur Covid sera désigné pour s'assurer du respect des mesures sanitaires.

Tout cela va considérablement compliquer nos interventions. Rien que pour le chien par exemple, il faudra le désinfecter, décontaminer sa cage et la tente dans laquelle il est abrité. Nous avons l'habitude de prendre des précautions santitaires, mais là, elles vont être multipliées par 100.


Du matériel spécial Covid-19


Les secouristes ont également dû s'équiper avec du nouveau matériel. Ils ont mis au point un sas de décontamination qui vaporise du désinfectant, et représente une garantie supplémentaire avec le changement de tenue systématique à la sortie de la "zone sale" lors d'une intervention.

Ils se sont également équipés de thermomètres à infrarouge qui permettent de prendre la température à distance.
 

Enfin, même si ce n'est pas directement en lien avec le Coronavirus, les secoursites seront désormais dotés d'une carte d'identité médicale connectée, conçue par la start-up ID1 à Limoges, qui permet d'accéder à toutes les données médicales de la personne en cas d'urgence.
 

Bientôt un retour sur le terrain ?

En raison de l'épidémie de Coronavirus, les Pompiers de l'urgence internationale ont dû annuler plusieurs missions prévues de longue date. Ils devaient notamment partir au Paraguay en juin pour former des pompiers sur place. La mission sera sans doute reportée à la rentrée de septembre.

Plus embêtant : les PUI devaient se rendre en Suisse à partir du 8 juin pour le renouvellement de leur classification auprès de l'ONU. 300 secouristes du monde entier devaient être présent. La manifestation est repoussée d'un an, sans conséquence sur l'activité des PUI à l'international.

Parmi les projets à venir : l'ONG de Limoges a été retenue pour participer à un projet européen "Horizon 2020" qui vise à mettre au point de nouveaux équipements pour localiser des victimes ensevelies. Ce projet réunit des chercheurs, des sauveteurs et des spécialistes de l'électronique, des drones et des robots. Il est prévu sur trois ans. Dès que des prototypes seront prêts, du matériel devrait être testé sur un terrain des PUI à La Souterraine en Creuse.



 
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