Coronavirus : les services d'urgences de Limoges désertés par les patients habituels

Peur d'attraper le coronavirus, volonté de ne pas "encombrer" les services, depuis le début du confinement, les services d'urgences sont désertés. C'est le cas à la clinique Chénieux de Limoges où le nombre de patients admis a chuté ces dernières semaines.

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Des urgences désertées, à la clinique Chénieux, à Limoges, après 4 semaines de confinement et de crise sanitaire du coronavirus, les patients « ordinaires » ne viennent plus. La fréquentation a baissé de 60%, une chute spectaculaire qui inquiète les professionnels de santé.
 


Les patients qui auparavant venaient consulter en urgence sans réel besoin ne sont plus là, mais surtout les patients présentant des pathologies graves ou sérieuses ne sont plus là non plus. Les personnes touchées par un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC) sont nettement moins nombreuses qu’avant le déclenchement de la crise sanitaire du coronavirus, et ce sont ces patients dont se soucient les médecins.

La crainte est que les personnes se présentent avec trop de retard aux urgences ou qu’ils minimisent des symptômes qui auparavant les auraient alertés, avec des risques importants sur l’évolution de leur cas.

Le retard dans la prise en charge d’une pathologie, avec un patient qui reste avec des symptômes chez lui durant  48h ou plus, cela peut  entrainer des conséquences, des séquelles, et les thérapeutiques peuvent être moins efficaces, explique le docteur Jean-Etienne Cheyroux, médecin urgentiste à la polyclinique de Limoges.

Il voit ainsi en consultation des patients qui ont attendu 3 jours avec des douleurs dans la poitrine avant d’oser de déplacer. Or dans quantité de pathologies, la rapidité de la prise en charge est primordiale.

A l’hôpital de Limoges, c’est la même situation, le docteur Dominique Cailloce, responsable du SAMU 87 au CHU a bien vu une légère augmentation du nombre de patients qui se présentent pour un problème cardiaque, légère augmentation également au niveau de la traumatologie, mais cela reste très inférieur à la normale.
 

Des parcours de soins dédiés aux urgences classiques, séparés des urgences Covid-19

Les patients "ordinaires" ont d’une part peur de contracter le coronavirus et d’autre part ne veulent pas "encombrer"  les services de santé. Pourtant, des parcours de soins dédiés ont été mis en place partout, avec des secteurs pour les urgences classiques et un autre pour les urgences covid-19. Aujourd’hui, les médecins insistent tous, il faut continuer à consulter en cas de nécessité et ne pas retarder sa prise en charge, au risque de voir la pathologie se dégrader.
 
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