Le corps médical limousin est très prêteur, ce n'est pas là sa moindre qualité ! Relativement préservée d'un afflux incontrôlé de patients, la Polyclinique de Limoges continue à envoyer du personnel dans les zones en tension.
"Il y avait un peu moins de boulot ici, on s'est dit que ce serait mieux d'aller prêter main forte à nos collègues débordés." Le sourire aux lèvres, Salomé, Stéphanie et Marie-Noémie sont enthousiastes et motivées à l'heure de prendre le départ pour la capitale. Comme elles, une dizaine d'infirmier(e)s ont embarqué cet après-midi, direction l'Hôpital Henri-Mondor de Créteil, là où étaient déjà partis des soignants de Brive lundi dernier./regions/2020/06/09/5edf9da2abc08_image00007-4756454.jpg)
Tous travaillent pour la Polyclinique de Limoges (quelques 1000 salariés au total), et tous sont bien entendu volontaires, comme l'explique Cécile Blanc, directrice de l'établissement : "Je crois que c'est une évolution très naturelle de la part des soignants, ils sont fondamentalement dans le fait de porter secours à leurs prochains. Ils savent que sur le front du Grand Est et de l'Ile de France, c'est très, très compliqué actuellement."
"Spontanément, beaucoup nous ont dit, s'il y a moyen d'aider, on veut le faire. Tous les jours il y a des volontaires."
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Des partenariats entre agences régionales de santé et organismes tels que l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) ont été noués. Les missions durent un minimum de 15 jours. Une quinzaine d'anesthésistes et d'infirmiers étaient déjà partis à Mulhouse, une dizaine d'autres partiront lundi vers la région parisienne. Par ailleurs, la Polyclinique a aussi envoyé des aides-soignants dans les EHPAD de Haute-Vienne. "Les conditions de travail sont très difficiles dans tous ces endroits, mais leur fibre de soignants a vraiment pris le dessus", rajoute Cécile Blanc.
Les clubs locaux au soutien
Quant à la logistique, elle a été grandement facilitée par les clubs sportifs de la ville. Le CSP (basket) et l'USAL (rugby) ont proposé gracieusement leurs minibus. Une aide très naturelle pour le CSP : " C'est dans le cadre de notre programme CSP citoyen, on est à l'écoute de tout le monde. On avait proposé notre soutien logistique au tout début du confinement, on a donc prêter avec plaisir le minibus du centre de formation, ainsi qu'une voiture."
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Dans cette période de crise, la solidarité joue à plein en Limousin.
