Lors des deux précédents confinements, plusieurs camions-restaurants ont pu tirer leur épingle du jeu. Avec le couvre-feu à 18h, à part quelques exceptions, nombre d'entre eux restent à quai.
Ils sont rares les food-trucks qui, comme à la gare de Limoges, accueillent de nombreux clients.
Il y a des heures où il y en aurait presque trop ! Non, tout va bien...
Beaucoup de ces professionnels travaillaient avec l'événementiel et la culture, plutôt le soir. Aujourd'hui, certains camions restent à quai.
"Le couvre-feu de 18h couvre le plus gros des services que l'on pouvait avoir et midi n'était pas l'heure où je sortais habituellement. Je ne veux pas aller sur le domaine des autres. Du coup, je me retrouve à l'arrêt." Nicolas Palin, food-truck "Crêpe'nroll"
Avec le couvre-feu, plus d'attestation après 18h pour aller chercher à manger. Voilà la différence avec les deux confinements.
"Avant le couvre-feu à 18h, que ce soit à Condat, Aixe ou ailleurs, les gens pouvaient venir chercher à manger au camion." Bertrand Raineix, "Le Truck à manger"
"La plupart des camions travaillent le soir. Ils sont complètement à l'arrêt aujourd'hui alors que pendant les 2 confinements, ils pouvaient travailler quasi-normalement." Benoît Lavalade, président de l'association "Yes We truck"
Heureusement, les aides d'Etat offrent un sérieux coup-de-pouce : 10 000€ par entreprise. Et le chômage partiel pour payer les employés.
Malgré cette morosité ambiante, Margaux Chalas rêve toujours. Dans quelques jours elle ira chercher son camion. Cette ancienne marin et diplomée d'une grande école de cuisine, va ouvrir au printemps son food-truck.
"C'est un food-truck de la mer qui va vendre principalement des produits venant de la côte Atlantique. Des huîtres, des moules, du poisson fumé maison, des plats du jour à base de fruits de mer et de poisson." Margaux Chalas, porteuse du projet "Food Truck de la mer"
C'est un paradoxe, mais pour l'après crise, plusieurs projets de food-trucks sont dans l'air, du moins autour de Limoges.