Le nombre de tests PCR à la Covid 19 est en nette augmentation avec les retours de vacances en Limousin. Entre politique de test de masse ou ciblée, que choisir ?
L’Agence régionale de santé a publié une carte précise montrant tous les laboratoires dans lesquels vous pouvez vous faire tester en Limousin ou ailleurs.
Les volontaires à la séance de torture se font de plus en plus nombreux avec les retours de vacances. La file de voiture est impressionnante devant les laboratoires limougeauds où les patients défilent par centaines. Les biologistes libéraux craignent que la capacité d’analyse de leurs laboratoires soit très rapidement saturée. Vendredi 27 août, 48 heures étaient déjà nécessaires au laboratoire Biolyss pour fournir le résultat d’un test.
Dépistage de masse ou ciblé
Le ministère de la Santé fait coexister simultanément deux politiques de tests :Il est conseillé aux personnes dont la santé est fragile, qui ont des symptômes, reviennent d’une zone endémique, ou ont été en contact avec un malade de se faire dépister.
Mais les médecins souhaitent aussi que tout le monde le fasse pour casser les chaînes de contamination, car des personnes atteintes de la Covid 19 peuvent être asymptomatiques.
Un test coûte 73 euros à la sécurité sociale. Dans la semaine du 3 au 8 août dernier, on en a réalisé 3600 dans les 3 départements limousins pour seulement 20 cas positifs.
Si bien que les responsables des laboratoires libéraux commencent à se poser un certain nombre de questions :
On brûle une énergie considérable pour pas grand-chose. C’est une déperdition de moyens humains, techniques et financiers terrible sans véritable logique.
Tests nécessaires
En poussant la logique médicale encore plus loin, il serait nécessaire que tout le monde se fasse dépister plusieurs fois par mois pour casser efficacement les chaînes de contamination.En effet, vous pouvez être négatif au moment du test, et devenir positif quelques jours plus tard. Le test PCR dit si le virus est entré dans vos muqueuses uniquement à l’instant où il est pratiqué.
Une politique très coûteuse qui est une arme actuellement incontournable pour les virologues.
Il faut choisir si on assume le coût de la prévention ou si on préfère ne pas dépister, avoir des cas contacts et des malades en réanimation.
Les médecins rappellent aussi que les gestes barrières demeurent incontournables tant qu’un vaccin efficace n’aura pas été trouvé.