Son nom ne vous dit peut-être rien. La ripisylve, littéralement « la forêt qui pousse sur la rive » est un environnement naturel riche en biodiversité. Elle joue également un rôle très important dans le contrôle des eaux. Exemple au bord de la Vienne.
C'est une barrière naturelle aux vertus insoupçonnées. Sur le bord des rivières et des autres cours d’eau, elle peut se présenter sous différentes formes : arbres, arbustes, haies ou plantes.
La ripisylve est le joli nom, peu connu, de la végétation qui pousse sur les rives. Souvent mis à mal, voire carrément supprimé, cet espace naturel joue pourtant un rôle primordial, surtout quand il est dense.
Les racines de tous ces arbres se tiennent bien les unes avec les autres et ça limite la formation des embâcles qui peuvent s’accumuler et créer des bouchons.
Yoann Brizard, directeur du Syndicat d'Aménagement du Bassin de la Vienne
Barrière naturelle pour protéger la rivière, la ripisylve joue un autre rôle fondamental : limiter les inondations lors des crues. Voilà pourquoi certaines communes et collectivités choisissent de remplacer les berges rocheuses par des plantations d’arbres et d’arbustes.
Quand l’eau arrive dans cette végétation, ça la fait ralentir et ça fait un obstacle à son écoulement. La ripisylve a un rôle de frein qui ralentie l’onde de crue.
Yoann Brizard, directeur du SABV
Face aux aléas liés au changement climatique, la ripisylve peut donc être un atout important pour limiter les crues et leurs dégâts. Selon l’article L215-14 du Code de l’environnement, l’entretien des cours d’eau et de leurs abords est à la charge des propriétaires riverains. Pour les aider, le Syndicat d'aménagement du bassin de la Vienne propose tout un panel d'informations et de conseils sur son site internet.