Si, pendant la période de confinement, beaucoup de patients ont fui les cabinets médicaux, c'est aujourd'hui l'inverse. Résultat :  il faut parfois s'armer de patience pour obtenir un rendez-vous, en particulier chez les spécialistes.

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Alors que la pression sur les hopitaux se relâche, les cabinets médicaux et les cliniques - eux - sont en plein rush. 
Ce n'est pas étonnant après deux mois à l'arrêt. Pendant le confinement, beaucoup ont préféré se passer de leurs rendez-vous médicaux, par peur d'être contaminé.
En milieu hospitalier, toutes les opérations et consultations non urgentes ont été suspendues.

Mais le déconfinement ne marque pas un retour à la normale.
Dans ce cabinet médical, que se partagent quatre médecins de ville à Limoges, les patients ne sont pas forcément plus nombreux qu'avant le confinement, mais il faut mieux les répartir dans l'espace et le temps.

Dans la salle d'attente, 15 places ont été supprimées pour respecter les distances de 1 mètre. Il y a un circuit pour faire rentrer les gens, et un autre pour la sortie. - Docteur Jean-Philippe Coisne, médecin généraliste

En milieu hospitalier, la situation est encore différente, car certains services ont du mal à absorber la demande de rendez-vous aussi rapidement qu'avant. C'est le cas par exemple en pneumologie, à la clinique Chénieux à Limoges, où les délais pour obtenir un rendez-vous sont passés de trois mois habituellement à quatre ou cinq mois.

En médecine, on ne retravaille qu'à 80% de nos capacités habituelles, et en chirurgie à 50% car il y a des contingences sur les médicaments d'anesthésie en raison du plan blanc. - Docteur Pierre Bourras, pneumologue, Président du conseil de l'ordre des médecins de Haute-Vienne

En ophtalmologie, il s'agit d'absorber le retard lié à l'annulation des rendez-vous pendant la période de confinement. Pour les consultations classiques de contrôle, pour des lunettes ou des lentilles, les délais tournent autour de six mois.
Mais pour les pathologies, l'activité est - là-aussi - réduite de 30 à 40%.

Nous sommes obligés de réduire l'activité pour que les flux de patients se fassent de la façon la plus fluide possible, avec le moins d'attente et en respectant la distanciation dans les salles d'attente. - Docteur Laurent Hugué, ophtalmologue 


 
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