Située dans la zone de Romanet, au sud de Limoges, l'Institut de formation médicale de la Croix Rouge est victime de son emplacement. Encerclée par des entreprises, le site n'a pas de parking pour ces étudiants, qui se font régulièrement verbalisés. Un problème qui dure depuis plus de dix ans.
Des contraventions par dizaines pour stationnement gênant, d'un montant de 135 euros : c'est ce que subissent régulièrement les étudiants de l'Institut de formation médicale de la Croix Rouge, à Limoges.
Situé au sud de la ville, dans la zone de Romanet, entre l'avenue du président John Kennedy et Léon Walras, le site n'a pas de parking suffisant pour accueillir les 600 élèves. « Il n'est pas accessible à nos apprenants, seulement à nos salariés. Ce qui explique la capacité du parking actuellement », précise Sandrine Bal, responsable du patrimoine et de la sécurité de l'école.
« J'ai l'impression qu'on est un peu abandonné par la ville »
Cette absence de parking pose un réel problème, comme l'explique Inès Ruiz Trabado, étudiante en deuxième année : « Je peux entendre que nos stationnements sont gênants mais on n'a pas le choix. On n'a pas de bus qui dessert facilement la zone et certains étudiants n'habitent pas dans le centre-ville de Limoges, voire ne sont pas de la région. J'ai l'impression qu'on est un peu abandonné par la ville. »
Douze ans que ce couac persiste. À l’époque, la Croix Rouge n'avait pas anticipé la situation. « C'est un peu difficile de trouver d'autres solutions, on continue à agrandir nos parkings de mobilités douces mais c'est compliqué de mettre en place autre chose que du covoiturage, ce que l'on fait déjà au quotidien », souligne Mme Bal.
Pourtant, selon la directrice des formations sanitaires et sociales, Laurence Boudy, « des négociations ont lieu depuis plusieurs années avec les partenaires locaux, notamment avec l'association des entreprises du secteur de Limoges sud, avec qui on s'est associé pour pouvoir ouvrir de nouveaux parkings. Grâce à la mairie, on a bénéficié par tranche de quelques places supplémentaires mais ce n'est pas suffisant. »
Développer les mobilités douces
Dans le cadre de récentes discussions avec Limoges métropole, une solution a été proposée : créer une ligne de bus qui viendrait jusqu'à l'école. « Mais la ligne partira de Beaubreuil, en passant par la gare, sans traverser le centre-ville, donc cela limitera l'usage à beaucoup d'étudiants », déplore Mme Boudy.
Pour aller au-delà de cette impasse, la directrice aimerait surtout développer la mobilité douce. « Nos étudiants ne sont pas forcément prêts à cela mais on est là aussi pour s'engager dans ce modèle, avec des parkings à vélo et des bornes électriques. Travailler avec la mairie et Limoges métropole pour imaginer une mobilité plus simple, plus fluide afin que nos étudiants puissent se déplacer aisément et sans prendre de risques », indique-t-elle.
En attendant, les étudiants demandent que la police municipale soit plus compréhensive, et les amendes, suspendues. « On aimerait au moins faire sauter nos PV car avec nos salaires d'étudiants, cela fait un trou énorme dans notre budget. Et il n'y a pas qu'ici, même quand on se rend au CHU de Limoges pour des stages, tout est payant », insiste Inès.
Avec Jean-Marie Arnal