Après le départ de plusieurs médecins, des menaces planent sur l'avenir du service pneumologie de la polyclinique. De son côté, le CHU n’est pas en capacité de prendre en charge ses patients. Mais après une réunion lundi soir entre tous les acteurs du dossier, de nouvelles pistes semblent se dessiner.
Une réunion importante avait lieu ce lundi 6 novembre à Limoges autour d’un sujet sensible : l’avenir de la pneumologie sur le territoire, et la prise en charge des patients. En effet, le service de la polyclinique pourrait fermer en 2024 après le départ de plusieurs pneumologues qui se plaignent de leurs conditions de travail. De son côté, le service dédié du CHU n’est pas en capacité de soigner un plus grand nombre de patients. Jusqu’ici, la situation paraissait inextricable.
Maintien sur deux sites
Des médecins et dirigeants de la polyclinique et du CHU se sont donc rencontrés, avec également l’ordre des médecins, l’union des médecins libéraux, et le directeur général de l’Agence régional de santé (ARS) en personne, alerté notamment par les élus. Benoit Elleboode semble avoir apporté de nouvelles perspectives qui redonnent aux différents acteurs un peu d’optimisme.
Tout le monde est tombé d’accord sur des principes importants. D’abord, le maintien d’une offre de pneumologie sur les deux sites, au CHU et à la polyclinique. Ensuite, la mise en place d’un projet commun, pour que les équipes travaillent ensemble. Enfin, la nécessité de s’appuyer sur tous les médecins pneumologues du territoire, qu’ils soient à l’hôpital, en clinique, ou en ville.
Benoît Elleboode veut accompagner le processus : "L’ARS utilisera tous les leviers dont elle dispose pour faire avancer le dossier : financement, accompagnement juridique, mise en place d’agréments. Toutes nos marges de manœuvre seront utilisées."
Nouveaux rendez-vous
Deux nouvelles réunions sont prévues. D’abord, entre l’ARS et les élus, pour suivre la situation. Ensuite, sous l’égide de l’Ordre des médecins, entre tous les pneumologues du territoire. C’est là qu’ils décideront ou non de construire leur avenir ensemble.
Benoît Ellebbode espère évidemment qu'une solution sera trouvée : "On ne peut pas recommencer comme avant, au risque de revivre dans quelques mois la même situation. Mais à partir du moment où on fait l’effort de chercher quelque chose où les conditions de travail sont acceptables et qui répond aux besoins de la population, il faut que tout le monde y participe."
Reste donc à définir des contours précis. Si cette nouvelle organisation entre les secteurs publics et privés voyait le jour, elle serait innovante dans la région, mais aussi à l'échelle nationale.