Deux engins de chantier ont été volontairement incendiés dans la nuit de lundi à mardi sur le chantier de créneau de dépassement de la RN 147 sur la commune de Chamboret. L'incendie a été revendiqué par un groupe d'activistes baptisé "GIEC". Le maire de la commune se dit "effaré".
Dans la nuit de lundi à mardi, Jean-Jacques Duprat, maire de la commune de Chamboret, reçoit un message des pompiers à 3 heures du matin l'informant de l'incendie d'un "engin agricole" : "Un engin qui brûle en pleine nuit alors que les conditions météo n'y sont pas favorables, j'ai eu des doutes tout de suite."
L’incendie s’est déroulé dans la nuit de lundi à mardi, vers 2h30, sur ce site en bordure de la RN 147. Ce chantier est destiné à construire un créneau de dépassement à hauteur de Chamboret. C’est là que se trouvait la pelleteuse qui appartenait au groupe NGE. Cette société participe aux travaux du projet de l’A69 entre Castres et Toulouse, contesté avec véhémence par des collectifs d’opposants.
Ce matin, l’incendie a finalement été revendiqué par un mystérieux groupe : le GIEC, pour "Groupe Incendiaire d’Engins de Chantier". Ses revendications, envoyées à nos confrères du Populaire du Centre, sont claires : "NGE dévore nos vies. (...) Nous avons donc choisi de désarmer une pièce de leur gigantesque arsenal, aussi pour rappeler qu'ils ne sont en rien intouchables."
Mauvaise cible
Dans leur communiqué, ils appellent à imiter cette action illégale, tout en soutenant ceux qui, dans le Tarn, ont monté une ZAD, dont l'évacuation par les forces de l'ordre s'est poursuivie ce lundi. Pour le maire de Chamboret, cette position est injustifiable : "Je suis effaré de voir l'étalement d'une telle bêtise. L'engin qui a été brûlé volontairement appartient à une entreprise locale, qui a son siège à Nantiat, à quelques centaines de mètres d'ici d'ailleurs (...) C'est la manifestation d'une bêtise insondable."
Contactée, la société NGE n’a pas souhaité s’exprimer. Le parquet de Limoges précise qu’une enquête est en cours afin de déterminer l’origine du sinistre. De source sûre, il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’un acte volontaire, avec un mode opératoire déjà utilisé dans des circonstances similaires sur le territoire national.