Fin du XIXe, début XXe, avec l'essor de l'industrie, de nouveaux magasins voient le jour. Dans ces quincailleries, on trouve de tout pour le bricolage et la maison. Des cavernes d'Ali Baba que notre série "Instants d'avant" nous fait revivre grâce au fonds photographique Paul Colmar.
Ils sont bien loin « les vendeurs de tout – faiseurs de rien » que Diderot vilipendait au siècle des Lumières.
Fer, bois, cuir, fabricant d'outils... jusqu'à la fin du XIXe siècle, chaque bourg ou ville avait ses artisans pour répondre aux besoins de tout un chacun. L'industrialisation va changer la donne et précipiter l'avènement des quincailliers.
Début XXe, dans les villes et les bourgs du Limousin, le quincaillier a pignon sur rue. Voyez à Limoges, au Lion de Belfort, ce bel étalage. Fourches, scies, haches et vilebrequins trônent en majesté, remarquablement bien agencés.
D'autres maisons, comme ici à Nexon, semblent plus fourre-tout. Cafetières de grand-mère, soufflets, couronnes mortuaires, voire coupe-racines. L'on trouve son bonheur dans ces échoppes, professionnels, particuliers s'y fournissent en matériel de bricolage, ustensiles ménagers.
Dans un monde industriel naissant, les plus aisés comme les ouvriers aspirent à un meilleur confort dans leur foyer.
Mais les années passent, et, à l'aune des années 2000, petit à petit les quincailleries cèdent la place au bénéfice des grandes surfaces.
Dernier clin d'œil du passé. Les plus anciens reconnaîtront à Limoges, la quincaillerie Nadaud et Bonnet, devenue, depuis, fameuse librairie. Si, si, juste en face des grandes halles de la place de la Motte !