Installée au cœur de Limoges, l'usine de chaussures Heyraud fut la plus grande de la région dans ce secteur. Les centaines d'ouvriers produisaient des souliers, dont certains cousus main à 45 000 francs. Ce bâtiment a aujourd'hui disparu, remplacé par le centre commercial St-Martial.

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Il fut une époque, récente, où Limoges était une capitale de la chaussure. Des usines employaient des milliers de personnes. Et au cœur de Limoges, là où se trouve aujourd’hui le centre commercial St-Martial, il avait l’immense fabrique de chaussures Heyraud.

La marque, fondée par Alfred Heyraud, installe en 1930 sa production dans les anciens ateliers de Porcelaine Haviland, avenue Garibaldi. C'est la grande époque pour les fabricants de chaussures à Limoges.
 



A son plus haut, le site emploie plus de 800 personnes, quand Michel Beyrand y trouve une place c'est toujours une grosse usine, mais avec déjà 2 fois moins de personnel.

Je garde un bon souvenir de cette usine. Les patrons c’étaient Pierre et Michel Heyraud. On les voyait une ou deux fois par semaine, mais ils ne nous adressaient jamais la parole. Ils s’adressaient toujours au directeur ou au chef de service.


Il travaillera successivement dans plusieurs secteurs de l'immense bâtiment, et notamment pour la confection de modèles haut de gamme, ceux qui ont fait la réputation de la marque.

Je gagnais 29 000 francs par mois et les chaussures étaient vendues 45 000 francs la paire.

Mais l'époque du soulier cousu main touche déjà à sa fin. Place aux machines qui produisent des chaussures à 3 000 francs. Avec les années 60, le déclin s'amorce. Une nouvelle concurrence s’installe, les modes de consommation se transforment. De cette époque, Michel Beyrand a gardé ses outils. Dans son garage, encore aujourd'hui, il répare des chaussures, pour les familles ou des amis.

Si marque Heyraud existe encore, l'usine de Limoges, elle a depuis longtemps disparu. Elle a fermé ses portes en 1985. Rasée 3 ans plus tard elle a fait place à l’actuel centre commercial St-Martial.

 
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