Les moyens affichés sont constants, mais la rentrée de septembre 2021 en Limousin devrait augmenter la tension dans les établissements scolaires, notamment dans le second degré.
Les élèves de primaire devraient être moins nombreux sur les bancs de l’école en septembre prochain. -624 selon les estimations de l’académie présentées ce mardi 19 janvier par la nouvelle rectrice d’académie, Carole Drucker-Godard. Pourtant, le nombre de postes reste stable dans les trois départements de l’ex-région Limousin.
Une dotation neutre, pas de poste supplémentaire ni de suppression sèche, s’expliquant par un réajustement entre départements. La Corrèze et la Creuse perdent respectivement 5 et 3 postes d’enseignants. La Haute-Vienne en récupère 8, portant le total académique à zéro.
La nouvelle rectrice l’assure, la Creuse et la Corrèze ne sont pas lésées dans ce calcul, au contraire. La baisse du nombre d’élèves est si importante, que malgré ces retraits de postes, le taux d’encadrement (nombre d’enseignants pour 100 élèves) devrait augmenter dans tous les départements de l’académie.
Si le taux d’encadrement en Corrèze et en Creuse avait été dégradé, jamais je n’aurais fait cette répartition des postes.
Les collèges et les lycées devraient quant à eux accueillir 400 élèves supplémentaires. Une hausse qui ne sera pas accompagnée d’augmentation de moyens. L’académie espère rester à l’équilibre en compensant la suppression de 23 postes par des heures supplémentaires, assurées par les enseignants toujours en poste.
Un objectif difficilement atteignable pour Patrice Arnoux, co-secrétaire académique du syndicat SNES-FSU 87.
La plupart des enseignants assurent déjà les deux heures supplémentaires qui leur sont imposées dans le secondaire. Les heures supplémentaires affichées par l’académie ne seront probablement pas assurées.
Il craint une hausse de la tension dans les enseignements, notamment dans les lycées. Selon ce syndicat, il faudrait à minima créer 12 nouveaux postes pour assurer le même encadrement que l’an passé.
Les différentes organisations syndicales enseignantes appellent donc à la grève mardi 26 janvier prochain.