"Est-ce qu'on veut ce mode d'agriculture ?". Réaction des opposants au projet de ferme d'engraissement aux 3100 bovins

Le projet de ferme d'engraissement de 3100 bovins sur la commune de Peyrilhac a reçu, à la mi-juin, un avis défavorable du commissaire-enquêteur chargé d'étudier le dossier. Une décision mise en avant par les opposants au projet.

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"Le fond du problème, c'est un tout et c'est : est-ce qu'on veut ce mode d'agriculture ? Est-ce qu'on veut généraliser ce type de ferme-usine, que ce soit au niveau bovin, au niveau poulet, que ce soit au niveau porc, est-ce qu'on veut ça dans notre région ?" Pour Martial Hetté, cofondateur du collectif "Mobilisés contre la ferme-usine de Peyrilhac", la lutte contre ce projet de ferme d'engraissement de 3 100 bovins est une question de principe. 

Pour cet opposant, le projet est le symbole de l'intensification de l'élevage : "Ça serait un projet énorme, ça serait la plus grosse ferme-usine de France. Personne n'a envie d'avoir ce record-là. Si on ne lutte pas contre ce projet, il y en aura des plus grands par la suite. C'est très à la mode, il est temps que la population soit informée que cela peut se généraliser."

Dans ses conclusions, le commissaire enquêteur pointe plusieurs défauts du dossier, dont celui de la gestion des effluents d'élevage. Sur cet aspect technique, toujours d'après le collectif d'opposants, la société T'Rhéa serait déjà engagée pour trouver des solutions, cela pourrait passer par 'l'installation d'un méthaniseur', ou plus simplement, trouver des sites d'épandage.

"Si la société T'Rhéa n'a pas assez de terre pour épandre ses fumiers et autres, la société démarche actuellement des agriculteurs pour acheter des terres, alors certes T'Rhéa  a peut-être le bras long au niveau financier, peut-être plus que certains propriétaires, donc il peut être facile pour certains  de revendre leurs terres", affirme Martial Hetté.

Agrandir les surfaces d'épandage est effectivement une possibilité pour T'Rhéa, c'est loin d'être la seule. L'avis négatif rendu par le commissaire-enquêteur ne présage en rien de l'abandon du projet, ni de la faisabilité du projet, il indique seulement à ce stade que l'entreprise doit revoir sa copie et proposer des aménagements.

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