Etats végétatifs, quelles solutions ? Exemple à Limoges

L'affaire Vincent Lambert nous interroge sur le handicap et la fin de vie. Alors que l'attention se focalise sur l'arrêt ou non des soins, une autre vision émerge à Limoges : Et si Vincent Lambert n'avait pas été hospitalisé dans un service adapté à son état ?

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On joue, on fait des puzzles, on essaie de taper sur le xylophone...des petites choses qui vont permettre de le stimuler, de le tenir éveillé. Nelly, épouse d'un patient en état végétatif au CH Esquirol

Visites quotidiennes, gestes de tendresse, Nelly est restée très proche de son mari depuis son grave accident il y a 7 ans. Philippe est hébergé dans une unité dédiée aux patients en état végétatif chronique ou en état pauci-relationnels, c'est-à-dire avec très peu d'interactions. Un lieu de soins avec des stimulations, un lieu de vie avec des activités. Selon Nelly, son mari a réalisé quelques progrès :

Sinon, il serait dans sa chambre en permanence, recroquevillé sur lui-même, ce ne serait pas pareil, je n'en ai pas la preuve mais j'en suis persuadée. Nelly, épouse d'un patient en état végétatif au CH Esquirol
 

L'affaire Vincent Lambert


Au CHU de Reims, Vincent Lambert est en état végétatif irréversible depuis 10 ans. Un patient tétraplégique devenu un symbole du débat sur la fin de vie. Après plusieurs années de procédure entre les membres d'une famille déchirée, la question est toujours posée sur la suspension des traitements. Le 20 mai 2019, l'équipe du CHU de Reims avait commencé l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation le maintenant en vie. Quelques heures plus tard, la cour d'appel de Paris, saisie par les parents de Vincent lambert, ordonnait l'interruption du processus. La cour de cassation rendra son avis sur l'arrêt des traitements ce 24 juin. 
L'affaire Vincent Lambert qui trouve un écho dans cette unité de vie pour personnes en état végétatif. Personne ne se prononcera car chaque cas est particulier. Cependant, une question se pose : ne s'agit-il pas d'un problème d'orientation ? Vincent Lambert aurait-il pu arriver dans un service semblable où l'on ne parle pas de fin de vie ou d'acharnement thérapeutique ?

Ici, la question ne se pose pas au quotidien de manière conflictuelle...La question que l'on se pose tous les jours, c'est comment faire en sorte que les patients vivent le mieux possible. Docteur Stanley Borde, centre hospitalier Esquirol de Limoges
 

Quid des directives anticipées ?


"Si on s'était posé la question avant, lui et moi, on aurait pu dire : non, moi je ne veux pas vivre dans ces conditions mais je pense que mon époux est content de voir ses fils qui continuent leurs études, qui progressent, même s'il n'est pas dans l'état physique qu'il aurait voulu", explique Nelly. Difficile de répondre systématiquement à la question des directives anticipées. Chaque histoire est différente. L'expérience au CH Esquirol de Limoges apporte un éclairage nouveau sur ces patients en état végétatif. 

 
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