Une étudiante transsexuelle agressée à Limoges, SOS homophobie déplore la lenteur de l'enquête

Le 6 août dernier une étudiante transsexuelle a été agressée sur le parking du supermarché où elle faisait ses courses, elle a été menacée de mort. SOS homophobie accuse la police de ne pas prendre l''enquête au sérieux, ce que réfutent les forces de l'ordre.

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Le 6 août 2018, alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans un supermarché de Limoges Ajda, étudiante transsexuelle a été agressée par un homme en voiture. Celui ci a d'abord tenté de la percuter avec son véhicule, il l'a ensuite violemment insultée. Des injures visant l'orientation sexuelle de sa victime. Il l'a ensuite clairement menacée de mort

Il m'a poursuivie en voiture en m'insultant : "tu vas crever PD, si je te tue je ne risque rien" - J'étais en état de choc, j'étais terrifiée.

Après avoir photographié la plaque d'immatriculation de son agresseur, la victime s'est réfugiée dans le supermarché pour lui échapper, puis s'est rendue au CHU de Limoges ou son état de stress extrême a été constaté, ainsi qu'une blessure à un coude. Les médecins lui délivrant un certificat médical (ITT de moins de 8 jours).
Le lendemain elle dépose plainte au commissariat de Limoges.

Depuis son dépôt de plainte Ajda n'a pas eu de nouvelles de son affaire.

Ce matin (14 septembre 2018) l'association SOS homophobie dénonce ce qu'elle estime être une certaine inertie de la part de la police. En effet l'association déplore la qualification des faits "Insultes non-publiques à raison de l’orientation sexuelle", estimant que les faits s'étant déroulés en plein jour sur un parking de supermarché ils sont bel et bien publics. Elle déplore d'autre part que les menaces de morts n'aient pas été retenues, ni ce qu'elle qualifie de "tentative de meurtre avec une voiture".

Interrogé par notre équipe, Paul Agostini, directeur départemental de la sécurité publique explique que l'enquête a, au contraire, reçu toute l'attention qu'elle méritait et qu'elle suit normalement son cours. L'agresseur a été identifié et une convocation lui a été envoyée.

Notre reportage : 
 


Vendredi 14 septembre au soir, la préfecture de la Haute-Vienne a réagi à cette affaire via twitter 
 
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