La 35ᵉ édition du festival Urbaka, consacré aux arts vivants, s’ouvre à Limoges. Au programme, une vingtaine de spectacles dans le quartier de la Cité. On vous donne le programme.
Cirque, théâtre, danse, marionnettes... fidèle à la tradition, Urbaka s’installe dans le quartier de la Cité à Limoges durant quatre jours. Cette année, du jeudi 27 au dimanche 30 juin 2024. Sur le parvis de la cathédrale ou au jardin de l’évêché, le festival propose une vingtaine de spectacles.
Après le décès de l’ancien président, c'est Jensely Ntoutoume qui reprend les rennes. Il s’inscrit dans la continuité de Jacques Reix et d’Andrée Eyrolle dont le but est d’"apporter de la gaîté, du rire, et du sourire." "Dérivé du latin urbs qui désigne une ville et aka, une peuplade d’Afrique centrale, Urbaka est une contraction pour signifier le partage et amener l’art dans la cité", confie-t-il.
Fidèle à son ADN, l’événement reste entièrement gratuit, dans la veine du festival d’Avignon.
Heavy Motors, Kabinet, l’étrange cas du docteur Jekyll et Mr Hyde
Ce jeudi à 21 h 45, vous pourrez revisiter la célèbre histoire de R.L Stenvenson, découvrir Mr Hyde en suivant le notaire enquêteur dans "l’étrange cas du docteur Jekyll et Mr Hyde".
Vous pourrez également vous ébahir devant une "convention tuning version fleurs et ruban de GRS", vendredi à 23 h 10. Un trio pour une création théâtrale et musicale, intitulée Heavy Motors.
Vous réfléchirez au processus du deuil d’une façon inédite, accompagné par une acrobate grâce à son spectacle vivifiant "Imbroglio", samedi à 11h et 18h.
Dimanche se destine principalement aux familles avec des rendez-vous tout au long de la journée. Un récital de marionnettes avec Muppets Rapsody à 11h, une initiation au lindy hop à 14h ou encore des comédiens qui renouent avec la tradition des crieurs de rue à 16h.
180 000 euros et une inconnue
Cette année, l’inflation rend la vie dure des organisateurs de festivals. "Tous les ans, on s’inquiète pour l’avenir, on va à la pêche, mais on tente de faire des choses qui ont du sens", explique Jensely Ntoutoume.
Olivia Savatier, administratrice, paraît moins sereine, elle attend toujours la réponse de la DRAC pour savoir à quelle hauteur s’élève la subvention de cette année. Elle n’a jamais attendu aussi longtemps. "L’an dernier, je l’avais eu début juin", lance-t-elle. En 2023, l’aide était de 31 000 euros, mais cette année, elle devrait être moins importante. Heureusement, le festival peut déjà compter sur la Région, le conseil départemental et la ville de Limoges.
Son budget représente 180 000 euros, mais avec l’augmentation des frais artistiques, Olivia Savatier dit privilégier, cette année, les créations moins spectaculaires.
En attendant, les sept organisateurs restent déterminés à déployer l’art dans la cité et ils espèrent attirer au moins, les 20 000 spectateurs habituels.