Parmi les mesures annoncées par le gouvernement à la sortie de la convention citoyenne pour le climat, la suppression des chaudières au fioul à compter du 1er janvier 2022. Or, le Limousin est l'une des régions les plus équipées.
Dès le 1er janvier 2022, l'installation des nouvelles chaudières à fioul et au charbon ou la réparation d'équipements existants sera interdite. C'est l'une des mesures issues de la convention citoyenne pour le climat, annoncée par la nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, ce lundi 27 juillet 2020.
Demain, pour être décent, un logement devra être bien isolé et bien chauffé. C'est une avancée écologique et sociale majeure : les personnes vivant dans les logements les moins bien isolés - souvent des locataires - pourront exiger de leur propriétaire de faire des travaux. pic.twitter.com/f9jjJHrbxn
— Barbara Pompili (@barbarapompili) July 27, 2020
On estime à 4 millions le nombre de foyers en France équipés d'une chaudière à fioul, et le Limousin fait traditionnellement partie des régions où ces équipements sont plebiscités. Dans les zones rurales, près d'un quart des foyers se chauffe encore au fioul.
Cette transition doit donc être anticipée.
Pour certains, elle parait irréalisable compte-tenu du parc de chaudières qu'il va falloir remplacer.
Jean-Pierre Roche, Président de la FFCCC (Fédération française combustibles carburants chauffage) estime que "l'important n'est pas de supprimer les chaudières au fioul, mais de savoir par quoi on va remplacer le fioul". Il affirme qu'un bio fioul contenant 30 à 40% d'acides gras de colza serait sur le point d'être mis sur le marché, et correspondrait aux objectifs du ministère de la transition écologique.
D'autres, comme Jean-Jacques Rabache, conseiller Espace Info-Energie, estiment que "la priorité est de mettre de l'argent sur les technologies qui permettront de consommer beaucoup moins de kilowatts-heure pour se chauffer" et considèrent que "l'isolation des logements est la solution la plus efficace".