Les territoires périurbains et ruraux sont-ils laissés pour compte ? Pouvoir d'achat en baisse, nécessité de se déplacer, manque d'infrastructures et de commerces. À Peyrilhac et Saint-Jouvent, en Haute-Vienne, les habitants exposent leur situation.
À Peyrilhac, au nord de limoges, Tony Belet, emmène ses deux enfants à la garderie à 7 heures tous les matins, avant d'aller travailler. Employé à Limoges, il parcourt une vingtaine de kilomètres. Pour lui, la hausse du prix du carburant est loin d'être négligeable. "130 euros c'est une sacrée somme, c'est une semaine de courses et c'est par véhicule", fait-il remarquer. "On ajoute le traditionnel chauffage au fioul qui lui est beaucoup plus impactant, il a augmenté de 40% cette année donc on arrive à 700/800 euros par an. Et là ça devient beaucoup", ajoute-t-il.Peu de commerces et de structures
Dans cette petite commune d'à peine plus de 1 200 habitants, le ras-le-bol est général. "Il y a plein de choses à faire [...] On aurait envie d'avoir des gymnases et des structures. On est obligé de se rendre à Limoges ou dans les communes alentours. Le milieu rural est abandonné depuis longtemps", explique Claude Compain, maire de Peyrilhac.Les commerces se font de plus en plus rares, la poste a même fermé. Mais une boulangerie a ouvert, il y a deux mois, maigre consolation. "C'est malheureux, surtout qu'on était habitué à avoir des commerces de proximité avant", souligne Marie-France Deserces, habitante de Saint-Jouvent, une commune voisine de Peyrilhac. Toutefois les habitants peuvent garder espoir, après la boulangerie, le bar aurait trouvé repreneur.