Grève du 31 janvier contre la réforme des retraites : paroles de manifestants à Limoges

Deuxième journée de mobilisation et chacun campe sur ses positions. Ce 31 janvier 2023, les manifestants étaient encore nombreux à clamer leur opposition au projet de réforme des retraites. Pourquoi sont-ils de nouveau dans la rue ? Que demandent-ils ? Sont-ils prêts à se mobiliser les prochains jours ? Nous leur avons posé la question.

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France 3 Limousin a tendu le micro à des femmes et hommes mobilisés à Limoges pour cette deuxième journée de contestation contre la réforme des retraites.

Michèle Coudoin, retraitée depuis 2 ans

"Je suis pour la retraite à 60 ans, j’ai déjà trouvé difficile de travailler jusqu’à 62 ans. Mes trois sœurs sont décédées avant 60 ans, le père de mes enfants est décédé à 52 ans. Pour moi reculer l’âge de la retraite est synonyme de temps en moins pour se reposer et faire autre chose dans la vie que le travail." Michèle Coudoin, retraitée depuis 2 ans.

Jane Saunier, retraitée

"Je suis aux anges de voir ces jeunes mobilisés. Au train où ça va, ils ont raison de s’inquiéter car ça va mal, il y a trop de différences entre les riches et les pauvres. Vous croyez qu’ils vont pouvoir travailler si longtemps ?" Jane Saunier, 90 ans, retraitée.

Jean-Luc Zobele, CGT Valéo

"Pour l’instant, le gouvernement ne lâche pas, c’est pour ça que nous sommes là. Ils sont dans le dogme, ils ont des idées en tête, ils n’écoutent personne mais plus nous serons de monde dans la rue, plus on les fera bouger. Maintenant, nous allons peut-être mettre la pression aux députés pour qu’ils ne votent pas cette loi." Jean-Luc Zobele, CGT Valéo.

Mailys Giffaut et Thibault Salomon, étudiants et membres de la Fédération syndicale étudiante

"On va continuer à se mobiliser. En 2019, nous avons réussi à faire reculer cette réforme. Il y a deux semaines il y avait 2 millions de personnes dans la rue. Cette réforme, elle ne prend pas en compte tout ce qui est stage et alternance et nous savons que pour avoir le droit à une retraite complète, nous devons travailler jusqu’à 67 ans. Nous savons que nous allons être confrontés au chômage, à des emplois instables... Mais à quel âge partirons-nous à la retraite ?" Mailys Giffaut et Thibault Salomon, étudiants et membres de la Fédération syndicale étudiante.

Camille Senon, militante CGT et mémoire vivante du massacre d'Oradour-sur-Glane

"Je suis de tout cœur avec les manifestants. J'ai beaucoup de manifestations derrière moi, ça me fait du baume au cœur de voir ces jeunes, ces gens de toutes générations qui se mobilisent." confie Camille Senon, militante CGT et mémoire vivante du massacre d'Oradour-sur-Glane. En 2016, elle avait refusé la proposition de Manuel Valls, Premier ministre à l’époque, qui souhaitait l’élever au rang de commandeur de l’ordre national du mérite, par "solidarité avec les salariés, les jeunes et les députés qui se prononcent contre la loi travail (...) Une loi très dangereuse et très rétrograde".

Damien Maudet, député LFI-NUPES de la Haute-Vienne

"Aujourd'hui, la question c'est de savoir si c'est la priorité de faire travailler les Français deux ans de plus ? Non. La priorité, c'est d'augmenter les salaires et de permettre à chacun de vivre de son travail. Le gouvernement décroche complètement de ce qu'est la réalité des gens aujourd'hui. Il prévoit une réforme que 80 % des Français rejettent." Damien Maudet, député LFI-NUPES de la Haute-Vienne.

Paule Devaud, retraitée

"Je suis en colère contre tout. Contre cette réforme, contre l’éducation, contre la santé, il n’y a plus rien qui va dans ce pays. J’ai fait mon panneau, je viens manifester bien que retraitée. On va bien y arriver quand même à force de voir tout ce monde mobilisé. Il va bien finir par céder. Notre Première ministre a bien l’âge d’être à la retraite donc qu’elle y aille, elle et qu’elle vienne remplacer les plombiers, les chauffagistes, les maçons." Paule Devaud, retraitée.

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