Grève : les médecins libéraux descendent dans la rue à Limoges pour une revalorisation de leurs conditions de travail

Les médecins libéraux sont dans la rue pour exprimer leur colère : ils ne se sentent pas assez considérés. Ce jeudi 1er décembre 2022, ils étaient près d'une soixantaine devant la CPAM et l'ARS.

Les portes des cabinets des médecins généralistes sont pour la plupart closes. Ils sont appelés à faire grève pour demander, notamment, plus de considérations dans leurs conditions de travail. En Haute-Vienne, ils se sont rassemblés ce 1er décembre 2022, avenue des Bénédictins à Limoges, devant le siège de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) puis à l'Agence Régionale de Santé (ARS)

Une soixantaine de personnes réunies

La Haute-Vienne compte entre 450 à 500 médecins généralistes sur ce territoire. Pour cette première journée de mobilisation, les organisateurs attendaient une soixantaine de personnes. Pour Delphine  Rezola, médecin généraliste à Saint-Junien, il faut revaloriser le tarif de la consultation de 25 à 50 euros : "Il faut savoir que le patient est ensuite remboursé et cela s'inscrit dans une moyenne européenne. En Allemagne, par exemple, la consultation est à 75 euros."

Mais il faut avant tout améliorer les conditions de travail en se dirigeant vers une médecine plus humaine et préserver les étudiants dans le domaine." Les étudiants sont en danger. Il y a, aujourd'hui, deux fois plus de risques de suicides chez eux. Ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche en les mettant dans des endroits où il n'y aura pas de travail pour le conjoint ou bien de structures scolaires ... C'est sacrifier leur projet de vie", déplore la médecin.

Les laboratoires rejoignent la grève

Appelé par les syndicats, les biologistes rejoignent le mouvement de grève des professionnels de santé ce 1er décembre 2022. Les deux groupes de laboratoires du Limousin, Inovie et Biogroup, ont proposé une contribution de 145 millions d’euros par an. Cette action amènerait à une économie totale de 685 millions d’euros jusqu’en 2026 pour l'Assurance Maladie. 

Selon Biogroup, cette contribution n’a suscité qu’une réponse "prudente et politiquement correcte" de son directeur général, Thomas Fatôme. "Seule proposition de son courrier de réponse : une énième réunion de travail", déplore le groupe qui rassemble 17 laboratoires Astralab. 

Après les déserts médicaux, le gouvernement prend le risque de créer des déserts de labos !

Groupe Inovie

En attendant, le gouvernement campe sur ses positions en demandant une ponction d’un milliard trois d’euros. Cela pourrait condamner la biologie médicale de proximité selon Inovie. Le laboratoire, rassemblant dix labos dans le Limousin, rappelle que cette action engendrerait : 

  • "Moins de ressources pour les analyses médicales ;
  • Une atteinte à la qualité des services diagnostics ; 
  • Des laboratoires de proximité moins accessibles ; 
  • Des fermetures de laboratoires dans des zones déjà touchées par les déserts médicaux."

Le mouvement de grève est prolongé jusqu'au 2 décembre 2022. 

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