En février 2004, une bombe a été retrouvée sous le viaduc de Rocherolles, à Folles (Haute-Vienne). Ce mardi 13 février, 20 ans après les faits, deux mis en examen comparaissent devant le tribunal de Paris.
Une bombe avait été retrouvée le 21 février 2004 sous le ballast du viaduc de Rocherolles, situé sur la commune de Folles en Haute-Vienne, à une quarantaine de kilomètres au nord de Limoges.
Un mystérieux groupe, AZF, annonçait vouloir faire sauter des lignes de chemins de fer dans des lettres anonymes adressées à l'Elysée et au ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy.
Après la découverte de cet engin explosif sur la ligne Paris - Toulouse (POLT), le chantage avait été pris très au sérieux. Pendant trois mois, les agents SNCF avaient inspecté les 32 500 kilomètres du réseau ferroviaire français, sans trouver de nouvelles bombes. Deux tentatives de remise de rançon de plusieurs millions d'euros par hélicoptère avaient échoué.
La menace avait ensuite disparu : plus de nouvelles de ce groupe AZF. Mais quinze ans plus tard, suite à une dénonciation, plusieurs personnes ont été interpellées. Un homme, chef d'entreprise né en 1947, et une femme née en 1962 ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes.
Vingt ans après les faits, tous deux comparaissent à partir de ce mardi 13 février devant le tribunal de Paris. Cette affaire crapuleuse aura mis en émoi le pays et singulièrement le Limousin durant des mois.