La mise en accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées a une nouvelle fois été repoussée. Alors qu'ils devaient se mettre en conformité en 2015, les établissements bénéficient désormais d'un délais maximum de neuf ans pour faire les travaux qui s'imposent.
Le Parlement a définitivement ratifié, ce mardi, l’ordonnance prévoyant de nouveaux délais pour la mise en accessibilité des lieux public aux personnes handicapées. Malgré cela les choses évoluent. Certains restaurateurs ont entamé des travaux pour mettre leur établissement aux normes. Une obligation dont beaucoup estiment qu'il est difficile de se conformer.
Parcours du combattant
C'est le cas d'Albert Bessiève, restaurateur à Limoges. "Personne ne vient nous dire ce qu'on pourrait faire et nous indiquer à qui nous adresser", déplore-t-il. Du côté des administrations et autres services publics, les contraintes, surtout financières, existent également : il faut compter en moyenne 12.000 euros pour la mise en place d'un trottoir surélevé pour fauteuil roulant. Une somme conséquente.A Limoges, dans le domaine des transports en commun, près de la moitié des arrêts de bus ont été adaptés depuis la loi de 2005. Les autres le seront dans le futur assure Bruno Genest, vice-président de Limoges Métropole. "Il y a une volonté d'être efficace le plus rapidement possible. Notre programmation pour les 3 ans à venir est faite. La volonté politique est là", assure-t-il. Une hérésie pour les acteurs associatifs qui déplorent l'ordonnance ratifiée ce mardi.
VIDEO - Handicap : la mise en accessibilité des lieux publics en suspend
Lieu : Limoges
Intervenants :
1- Albert Bessiève, restaurateur à Limoges
2- Bruno Genest, vice-président de Limoges Métropole
3- Gilles Touillez, Directeur de l'Association des Paralysés de France (APF 87)
Reportage d'Isabelle Rio et Frédérique Bordes. Montage : Marion Haranger