Dominique Penot bouge encore, elle est même très énergique : il lui a fallu affronter de longues procédures pour comprendre pourquoi l’administration la considérait comme une personne décédée.
Tout commence le 6 sept 2016 à 11h30… Dominique Penot, jeune retraitée de Condat-sur-Vienne, reçoit un appel de sa banque : elle est à découvert.
Aux côtés de son banquier, elle a une autre surprise, sa caisse de retraite ne lui verse plus de pension.
La raison est simple : elle est morte.
Certificat de vie
Pourtant, Dominique Penot n’a rien d’un fantôme.
Elle déroule le fil de l’histoire, se rend compte qu’elle a cessé d’exister le 6 juillet 2016. Mais le problème est informatique, et il ne peut pas être réglé.
Elle doit se rendre au service de l’Etat Civil de sa mairie, avec deux témoins, pour prouver qu’elle est vivante.
Pour la première fois de son histoire, la mairie de Condat-sur-Vienne délivre alors un "certificat de vie".
Effet domino
Mais c’est sans compter sur l’effet domino : Dominique Penot n’a plus de sécurité sociale, plus de mutuelle…
Elle se rend finalement à l’INSEE, qui découvre son erreur.
Il faut savoir que l’INSEE délivre à toutes les administrations la liste des personnes décédées.
Une autre Dominique Penot est bien morte le 6 juillet, mais à Lons-le-Saunier. Une simple erreur d’homonymie.
La morte-vivante limousine a finalement contacté la CNIL, qui lui donne une petite consolation : elle n’est pas seule, il y a eu deux cas similaires en France en 2016…