Fermées depuis le 15 mars 2020, les discothèques restent contraintes au silence mais à quel prix ? Les charges s’accumulent et malgré l’aide annoncé par l’Etat, les gérants s’inquiètent.
Depuis 7 mois, les boules à facette ne tournent plus, fini les ambiances discos, funk, rap ou électro. Les discothèques demeurent inertes et les gérants font grise mine.
Chaque mois, entre le loyer ou le foncier, l’électricité, l’eau, le téléphone, internet, l’assurance, les congés payés, les patrons des boîtes de nuit ne s’en sortent pas.
Pour Isabelle Chabasse, patronne du Lady's night à limoges, c'est la dégringolade.
On a des frais fixes à hauteur de 20 000 euros par mois. Donc on pioche dans notre trésorerie mais à un moment donné, on en aura plus. On a une aide de l’Etat qui s’élève à 1 500 euros par mois, c’est insuffisant.
Jusqu'à aujourd'hui, les discothèques pouvaient obtenir une aide de 1.500 euros par mois.
Seules les boîtes de nuit sans trésorerie pouvaient demander une aide à hauteur de 15 000 euros par mois.
Depuis, un nouveau décret paru le 30 septembre annonce que toutes pourraient en bénéficier.
Seulement pendant trois mois, sous des conditions d'application encore floues et à condition de remplir un dossier conséquent jusqu’au jeudi 15 octobre 2020.
Alain Guillout, président de l’Umih (Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration) en Haute-Vienne dit croire en la parole du gouvernement.
Je sais que le gouvernement veut aider tous les secteurs touchés. Je sais qu’ils vont faire le maximum mais jusqu’à quand ? Il ne faut pas que cette situation perdure. On a cette crainte que les boites de nuit ferment.
En France, le monde de la nuit compte 1600 dicothèques, 25 000 salariés et son chiffre d'affaire s'élève à 2 00 millions d'euros.
Depuis la crise sanitaire, 82 boîtes de nuit ont déjà mis la clé sous la porte.
Les 25 de Haute-Vienne n’aimeraient pas connaître ce triste sort.